L’association dionysienne "Village des pêcheurs" organisait aujourd’hui son repas annuel de solidarité envers les démunis. L’initiative a été bien accueillie par les personnes défavorisées. Parmi elles, de plus en plus de travailleurs pauvres.
Ne plus avoir assez d’argent pour se nourrir, se vêtir ou payer son loyer. C’est le quotidien des travailleurs pauvres. Selon l’Insee, un travailleur pauvre est une personne ayant été active au moins six mois dans l’année tout en vivant dans un ménage dont le niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté.
Aujourd’hui, l’association "Village des pêcheurs", basée au bas de la Rivière, à Saint-Denis, organisait son repas annuel en direction des plus démunis. Parmi eux, des SDF, des personnes défavorisées et de plus en plus de travailleurs pauvres.
Suzie (prénom d’emprunt) se rend dans l’association plusieurs fois par mois pour obtenir des vêtements, à manger ou une écoute. Elle gagne moins de 500 euros par mois et a multiplié les contrats précaires, sans perspective de CDI. Aujourd’hui, elle touche le RMI mais la moitié de cette somme est consacrée au paiement de son loyer.
A La Réunion, il est difficile de chiffrer le nombre de travailleurs pauvres. Ces derniers revêtent des profils divers : multiplication des contrats à temps partiels ou peu rémunérés, intérimaires, jeunes apprentis, salariés de l’aide à domicile... En 2006, en se référant aux fichiers de la CAF (Caisse d’Allocations Familiales), l’Insee avait noté que les deux tiers des allocataires déclaraient disposer pour l’année de revenus inférieurs au Smic, soit moins de 1254 euros par mois (35 heures hebdomadaires).
Dans ce contexte, les initiatives des associations sont plus que bien accueillies par les personnes défavorisées. Le shop-shuey donné gratuitement par le "Village des pêcheurs" a été dégusté dans la bonne humeur. Tous ont momentanément laissé leurs soucis de côté.