300 personnes se sont réunies dimanche sur la plage des Brisants pour rendre hommage à Stéphane Berhamel - tué mercredi lors d’un attaque de requin. L’occasion pour les participants de discuter du risque requin.
Double objectif pour ce rassemblement aux Brisants cet après-mdi. D’abord rendre hommage à Stéphane Berhamel. Le bodyboarder de 36 ans perdu la vie mercredi dans une attaque de requin. Les surfeurs voulaient apporter leur soutien à sa famille. Le bodyboarder venait de se marier et il était en voyage de noces à La Réunion. Il laisse derrière lui une femme effondrée et un enfant de 18 mois.
Cette attaque de requin a relancé le débat sur la gestion du risque requin sur les côtes réunionnaises. Comme à chaque attaque, les conflits sont ravivés et les rancoeurs exacerbés.
L’opération de marquage, menée par l’Institut de recherche pour le Développement avec le spécialiste américain Mike Heithaus a été annulée hier. Officiellement à cause des conditions climatiques, mais officieusement, les tensions avec certains surfeurs pourraient avoir motivé cette décision.
De son côté la député-maire de Saint-Paul, en concertation avec l’association Prévention Requin Réunion, a décidé de suspendre les vigies requins. Elle demande la mise en place de palangres pour compléter le dispositif de surveillance. La question sera discutée demain en Préfecture lors d’une réunion exceptionnelle du CO4R (Comité opérationnel réunionnais de réduction du risque requin).
Le député-maire de Saint-Leu quant à lui a clamé haut et fort qu’il veut autoriser la chasse aux requins bouledogues dans les eaux qui dépendent de sa commune. Il a même communiqué en ce sens, un "projet d’arrêté".
Mais aujourd’hui au delà des petites guéguerres entre surfeurs, pêcheurs, politiques, chercheurs et autres usagers de la mer, il s’agit aujourd’hui de trouver des solutions concrètes pour que les attaques ne se reproduisent pas.
Toutes les pistes devraient alors être explorées : recherche scientifique, dispositif de surveillance, sécurisation des spots ou mieux informer les usagers. Les participants à la cérémonie d’hommage aujourd’hui profitent de ce rassemblement pour partager et discuter sur la gestion de cette crise requin qui touche notre île depuis plus de deux ans. Si les autorités ont leur part de responsabilité dans la gestion du risque requin, les usagers n’ont-ils pas également leur part responsabilité dans la prise de risque ?
Et vous qu’en pensez-vous ? Quelles seraient les solutions pour réduire le risque requin dans notre département ? Donner en réagissant à cet article sur linfo.re.