Un papangue recueilli dans un piteux état par la SEOR il y a quelques semaines, a repris son envol aujourd’hui sous le regard d’une dizaine d’amoureux des oiseaux.
Il y a un mois et demi, un papangue a été retrouvé près de l’étang du Gol dans un état déplorable. "Il a été retrouvé englué. Il a fallu dans un premier temps bien le nettoyer pour qu’il puisse voler de lui même. Ensuite, il est repassé à un poids acceptable", raconte Jean-Marc Devroye, vétérinaire et bénévole de la SEOR.
D’habitude, le papangue est plutôt victime d’empoisonnement indirect car ces rapaces se nourrissent entre autres de rats ayant eux-mêmes ingurgités de la morts-aux-rats. Mais aujourd’hui, l’issue est plus heureuse et une petite dizaine d’amoureux des oiseaux ont pu assister à un nouveau départ. Après plusieurs semaines de soins, le papangue a retrouvé la liberté cet après-midi. "Je trouve que c’est très intéressant de pouvoir voir de si près une espèce en voie de disparition", explique une personne venue assister à ce lâcher de papangue.
Pour la Société d’études ornithologiques de La Réunion (SEOR), un papangue sauvé , c’est un soulagement. Il y a en effet que 200 couples de rapaces dans l’île. "Si on prend un papangue de La Réunion, il ne peut plus faire un bébé avec un papangue de Madagascar, par exemple. Aujourd’hui c’est une espèce à part entière, unique au monde et endémique de l’île de La Réunion", Stéphanie Dalleau, vice-présidente de la SEOR.
Ce sont 400 rapaces que la SEOR couvent de loin. Le nombre de papangues n’a pas évolué en 10 ans, ce qui pourrait signifier que les oiseaux s’auto-régulent, mais pour en être sûr, il faut les étudier et donc les protéger.