Suite à l’incendie qui a ravagé la forêt du Maïdo pendant plus de dix jours et profitant de la présence des renforts nationaux sur le département, les autorités ont pris la décision d’accélérer le processus de création d’un Détachement d’intervention héliporté (DIH) sur le département. Dix-sept soldats du feu ont suivi une formation délivrée par les militaires de la Sécurité Civile afin d’être parfaitement opérationnels pour lutter contre les flammes sur des zones inaccessibles par les voies terrestres.
Une formation pour la création du détachement d’intervention héliporté touche à sa fin sur le département. Pendant plus de dix jours, dix-sept sapeurs pompiers ont suivis avec sérieux et détermination cette formation assurée par les militaires de la Sécurité Civile arrivés à la Réunion pour combattre le feu qui a ravagé la forêt du Maïdo, au coeur du Parc National.
Les sapeurs pompiers réunionnais ont donc bénéficié d’un entraînement renforcé afin d’être parfaitement opérationnels pour intervenir sur des zones sinistrées inaccessibles. Ces derniers doivent être prêts à intervenir de "façon chirurgicale" dans ces lieux difficiles d’accès, tout en transportant le matériel nécessaire par voie aérienne.
Aujourd’hui, un exercice a été suivi par les soldats du feu affiliés à ce tout nouveau Détachement d’Intervention Héliporté (DIH). Le scénario était clair : les sapeurs pompiers ont dû intervenir dans le cadre de la simulation d’un incendie menaçant des maisons sur un site totalement inaccessible pour les véhicules de secours et sans aucun point d’eau. Pour venir à bout de ce feu, les hommes du DIH ont dû assurer le transport de plusieurs tonnes de matériel par voie aérienne. Une douzaine de rotations en hélicoptère ont donc été nécessaires pour cet exercice.
L’intervention des soldats du feu s’articule en plusieurs étapes lorsqu’ils doivent intervenir sur une zone difficile. Premièrement, deux pompiers sont héliportés dans un premier temps pour établir la zone qui permettra à l’hélicoptère de se poser en toute sécurité. Puis, le reste de l’équipe est héliporté tour à tour, sans oublier le matériel qui représente très souvent plusieurs tonnes de chargement. Sur place, les soldats du feu ont besoin de tronçonneuses, débroussailleuses mais également de bâches pouvant contenir jusqu’à 1000 litres d’eau... Sans oublier, les systèmes de pompage et bien d’autres outils indispensables dans des zones privées de point d’eau.
Pour être opérationnel à tout moment, ce détachement d’intervention héliporté doit bénéficier d’un hélicoptère au minimum, voir deux pour être entièrement autonome si l’incendie nécessite du renfort sur la zone inaccessible. Pour l’heure, le DIH de la Réunion vient à peine de voir le jour et les soldats du feu formés ne bénéficient pas encore de moyens aériens de ce type.
