Un agriculteur a eu la mauvaise surprise de découvrir dans son champ de cannes des matières grasses et fécales provenant d’un débordement d’égouts. Il demande une réparation pérenne et des indemnités.
Agriculteur à Saint-Louis, Jean-Paul Ablezot a perdu 130 tonnes de cannes cette année. Près de 10% de son exploitation est régulièrement victime de débordement d’eaux usées dont les canalisations traversent son camp. Une situation qui a des conséquences néfastes sur la qualité du sol.
Les pertes se mesurent donc sur la baisse de production mais aussi sur des frais engagés inutilement. Les dépenses liées à a consommation d’eau, l’achat d’engrais et autres préparations de la terre sont perdues. La Chambre d’Agriculture s’inquiète aussi des conséquences sur la santé et l’environnement.
"C’est inadmissible", estime Jean-Yves Minatchy - président de la CGPER et de la Chambre d’Agriculture. Il ajoute qu’il y a "un risque au niveau de la nappe phréatique ou les plantes qui risque d’attraper des maladies".
Selon la société Véolia, cette canalisation est bouchée environ une fois par mois en raison d’une contrepente. Le réseau doit être impérativement changé rapidement, mais la question du financement par la mairie ou Véolia se pose.
La Chambre d’Agriculture compte faire constater cette situation et demander des indemnisations à la mairie ou aux services de Véolia, afin de ne pas pénaliser davantage l’agriculteur.