Le 17 juillet 2008, le préfet de la Réunion Pierre-Henry Maccioni a signé un plan de secours spécialisé "TSUNAMI". Premier du genre en France, il vise en priorité la diffusion de l’alerte aux populations installées sur les sites les plus exposés, ainsi qu’aux responsables des installations implantées dans ces zones, en utilisant le relais que constitue chacun des maires des communes côtières du département".
En juillet 2008, le préfet de la Réunion a signé le plan de secours spécialisé « TSUNAMI ». Ce fameux plan a fait l’objet d’une présentation préalable aux maires des communes côtières au cours de réunions présidées par les sous-préfets dans chacun des arrondissements.
Ce plan est avant tout mis en place pour assurer la protection des populations, il a été élaboré à partir de données scientifiques fournies par le CEA (Commissariat à l’Energie Atomique).
Des relevés bathymétriques et d’altimétrie sur la frange littorale et la côte maritime ont donc été réalisés dès 2008 par le Service Hydrographique et Océanique de la Marine (SHOM) et l’Institut Géographique National (IGN).
Ces mesures permettent d’"alimenter des outils de modélisation numérique de l’hydrodynamique côtière et littorale dont dispose le Bureau de la Recherche Géologique et Minière (BRGM) pour mieux évaluer les zones les plus exposées en fonction de l’intensité attendue d’un tsunami".
Ainsi des cartographies plus fines, commune par commune sont indispensables pour que ce plan de secours spécialisé Tsunami puisse remplir les objectifs affichés, à savoir "assurer la diffusion de l’alerte aux populations installées sur les sites les plus exposés".
Ce plan s’appuie d’ores et déjà sur "une matrice de seuil de déclenchement des alertes à trois niveaux" , à savoir :
- Alerte de niveau 1 ou alerte JAUNE : lorsque la hauteur susceptible d’être atteinte à terre par les vagues est inférieure à 0,50 mètre ;
- Alerte de niveau 2 ou alerte ORANGE : la hauteur susceptible d’être atteinte à terre par les vagues est comprise entre 0,50 mètre et 2 mètres ;
- Alerte de niveau 3 ou alerte ROUGE : la hauteur susceptible d’être atteinte à terre par les vagues est comprise entre 2 mètres et 5 mètres.
"Pour déterminer ces seuils la matrice tient compte de l’intensité (magnitude) du séisme générateur et de sa localisation. Magnitude et localisation d’un séisme tsunamigène sont fournies au Centre National d’Alerte Tsunami de l’Océan Indien (CNATOI) par le centre d’alerte aux tsunamis du Pacifique implanté à Hawaï ou par l’agence météorologique du Japon à Tokyo".
Enfin, ces données sont complétées par le temps de parcours estimé de l’onde pour atteindre les différentes îles de la zone Sud de l’océan Indien, soit entre 6 et 8 heures pour la Réunion.
A noter : le CNATOI est basé à Météo France de la Réunion.
L’alerte concerne également les îles françaises de la zone de défense Sud de l’océan Indien (Mayotte, îles Éparses), ainsi que les pays voisins (Madagascar, Maurice, les Seychelles et l’Union des Comores).
La décision de déclencher le plan de secours spécialisé TSUNAMI appartient au préfet. L’organisation du commandement est centralisée au Centre Opérationnel de Préfecture (COP) dans une configuration qui dépend du niveau d’alerte.
Compte tenu des éléments d’évaluation, de la gravité et de la nature des dégâts, à l’issue du passage d’un tsunami, le préfet pourra déclencher le plan ROUGE, le plan ORSEC ou tout autre plan d’urgence.