Dix-huit pays riverains de l’océan Indien ont participé aujourd’hui à un exercice international de simulation de tsunami organisé dans toute la zone Océan Indien. Sur le département, tous les services concernés ont testé leur réactivité, la diffusion des informations... sur l’île, la population n’a pas participé à cet exercice mais tous les services chargés de la sécurité des Réunionnais ont été mobilisés dès 5h00 du matin. Il s’agit du premier test et évaluation du système d’alerte de tsunami.
Pour rappel : en juillet 2008, le préfet de la Réunion a signé le plan de secours spécialisé « TSUNAMI ». Ce fameux plan a fait l’objet d’une présentation préalable aux maires des communes côtières au cours de réunions présidées par les sous-préfets dans chacun des arrondissements.
L’exercice mis en place aujourd’hui dans toute la zone Océan Indien est considéré comme un rappel "sobre" afin que toutes les communautés côtières soient informées et préparées à de tels événements.
"L’objectif est de tester la qualité du plan de secours Tsunami signé en juillet 2008 par le Préfet de la Réunion et de tester la coordination de tous les services qui sont chargés de la sécurité des Réunionnais. L’objectif étant de vérifier que la qualité des informations soient assurée ainsi que la coordination entre tous les services." explique le directeur de cabinet du Préfet de la Réunion, Jean François Moniotte.
Au total, une douzaine de services ont été mobilisés tout au long de la journée dans le cadre de cet exercice : Centre Opérationnel de la Préfecture (COP), gendarmerie, police, DRIRE, Direction départementale des routes, Croix rouge...
Le signalement d’un séisme virtuel de magnitude 8,2 au Nord de Sumatra a été lancé à 5h23 et au fil des heures, l’alerte Tsunami a été lancée sur la Réunion. "Aux alentours de midi, le Centre Opérartionnel de la Préfecture a été mis en place suite l’alerte tsunami" explique Jean François Moniotte, le directeur de cabinet du Préfet.
La diffusion des informations a permis de prendre les mesures de secours nécessaires pour la protection de la population telles que "la fermeture fictive à la circulation de la RN1 et RN2" ou bien encore, "la délocalisation du Centre Opérationnel de la Préfecture (COP) à la Montagne", par mesure de précaution.
Parmi les pays participants à cet exercice, on compte : le Réunion, l’Australie, le Bangladesh, la Birmanie, l’Inde, l’Indonésie, le Kenya, Madagascar, la Malaisie, les Maldives, Maurice, le Mozambique...
Cet exercice a permis de "tester et d’évaluer l’efficacité du système, d’identifier les faiblesses et les points à améliorer ainsi que d’améliorer les communications possibles dans la région" explique le directeur de cabinet du Préfet de la Réunion.
La simulation a été échelonnée en temps réel à travers l’Océan Indien. "Virtuellement, la Préfecture de la Réunion a reçu un message du centre régional de Météo France qui est également le centre national d’alerte tsunami à 5h23. Ce message indiquait qu’un séisme de magnitude 8,2 avait touché le Nord de Sumatra et par conséquent, l’alerte Tsunami pour la Réunion a été déclenchée aux alentours de midi" détaille Jean François Moniotte.
Avant de poursuivre : " à partir de là, la Préfet de la Réunion a décidé d’actionner le COP afin de gérer cette crise . Un second message a signifié que le séisme était passé à une amplitude plus important - magnitude 9 -, les conséquences ont été plus importantes pour la Réunion et des mesures supplémentaires de sécurité ont été mises en place.Cette alerte virtuelle de tsunami a atteint le niveau 3, ce qui correspond à une hauteur des vagues de 2 à 5 mètres maximum".
Un retour sur expérience est programmé dans les prochains jours afin de détailler les résultats de cet exercice. Chaque service devra réaliser son propre bilan afin de renforcer le plan Tsunami.