Trois associations de défense d’animaux déposeront ce mardi un recours au tribunal administratif dans le but d’invalider l’arrêté pris par le député-maire Thierry Robert pour autoriser la pêche aux requins à St-Leu.
Suite à la publication par le député-maire Thierry Robert d’un arrêté visant à autoriser la pêche aux requins dans la bande littorale des 300m à Saint-Leu, Sea Sheperd France, l’ASPAS (Association pour la protection des animaux sauvages) et l’association Longitude 181 ont décidé de saisir le tribunal administratif de La Réunion afin que cet arrêté municipal soit levé.
A travers ce recours en justice, les trois associations qui oeuvrent pour le défense des animaux critiquent la décision de Thierry Robert et condamnent un arrêté "emprunt d’inégalités sur de nombreux points".
Dans un communiqué commun, Sea Sheperd, l’ASPAS et Longitude 181 pointent du doigt "l’escalade et la surenchère" dans les prises de parole des différents responsables politiques.
Les trois organisations déplorent également que l’argent public que Thierry Robert s’apprête à "dilapider de manière illégale" ne soit pas employé à améliorer le traitement des eaux usées et pluviales sur la commune de Saint-Leu.
Jeudi 16 mai, à l’issue d’une réunion avec les pêcheurs, le député-maire de Saint-Leu a confirmé sa volonté d’autoriser la pêche aux squales sur sa commune, évoquant ses responsabilités qui pourraient être engagées en cas d’attaque mortelle de requin à Saint-Leu.
L’arrêté signé par Thierry Robert prévoit la pêche d’une cinquantaine de requins bouledogue dans la bande littorale, dans la réserve marine. Les requins marqués qui auront été prélevés seront relâchés. Les autres seront ramenés à l’équarrissage et serviront à l’étude du risque ciguatera.