Pour faire face à la crise économique et s’assurer un revenu convenable à la fin du mois, de nombreux retraités continuent de travailler.
André a 69 ans et le gramoune continue de travailler. Il tient une boutique à Sainte-Rose qui ressemble davantage à une caverne d’Ali Baba où il est difficile de se frayer un chemin à travers les montagnes d’objets. Certains sont des pièces uniques, vendus uniquement chez André.
Depuis 1970, le sexagénaire est le seul maître à bord. Il s’occupe de tout, dans les moindres détails : entretien, commandes, comptabilité, vente et ce n’est pas prêt de changer. Le gramoune est obligé de continuer de travailler.
"Ma retraite est trop faible, c’est pour ça que je continue encore un peu. Il me faut au moins mille euros par mois pour vivre. C’est pas avec 500 euros qu’on va vivre", explique André.
Le gramoune est affilié au régime de retraites des commerçants. Il continue à travailler et touche donc un peu moins de 100 euros par mois, mais s’il arrêtait, il percevrait une retraite de 500 euros.
"Comme je n’ai pas cotisé suffisamment, ma petite retraite ne suffit pas. Il faut continuer à travailler, j’ai pas le nombre de trimestres voulu", indique André. Il a commencé à travailler à l’âge de 26 ans, mais il ne pourra pas continuer encore très longtemps. Selon lui, il devrait tenir un ou deux ans maximum, le temps de trouver un repreneur.
La tâche s’avère néanmoins compliquée, car les jeunes ne sont pas intéressés par la boutique. "Bosser le dimanche, bosser le samedi, bosser les jours fériés (...) jamais ils ne voudront faire un boulot pareil", selon André.
Pourtant, la boutique d’André est référencée dans les guides touristiques et même si la décoration est d’une autre époque et que les décorations ne sont plus très utilisées, la boutique continue d’attirer les touristes, la principale clientèle d’André.