Le célèbre petit fruit rouge péi a fait son apparition sur les étals des marchés forains de l’île. Si sa présence annonce le début de l’hiver austral, il est surtout attendu avec impatience par les gourmands qui le mangent à toutes les sauces.
On y est ! La chasse aux goyaviers est ouverte. Quand sonne le mois d’avril, outre les cloches de Pâques, des milliers de petites boules rouges prennent leurs aises sur les étals des marchés forains à la Réunion.
Les goyaviers font leur apparition, signe que la saison chaude va trouver son issue car ce petit fruit rouge péi ne pointe le bout de son petit nez quand l’hiver austral arrive à grands pas.
Dans les sentiers de randonnée, sur les hauteurs de l’île, sur les marchés et chez certains particuliers, c’est par conséquent le moment idéal d’aller se régaler les papilles en goyaviers. Et les amateurs sont nombreux. Chaque année, tous les gourmands les attendent avec impatience.
Humm ! " C’est sucré, comme un arrière-goût amer, c’est bon avec un rhum arrangé, en confiture, je fais même des tartes avec les goyaviers, c’est délicieux ", explique un amateur du petit fruit tout en se jetant sur les étals gonflés à bloc par un banc de goyaviers.
Une autre reste simple dans sa recette faite-maison. " Je mets juste un peu de sucre et de crême ", consent-elle à dévoiler tout en achetant le fruit rouge qui, rappelons-le tout de même, est une peste végétale très envahissante. Eh oui !
On en trouve partout sur l’île, dans les hauts, surtout à La Plaine des Palmistes, capitale du goyavier. Là-haut, tout le monde, petits et grands, le cueille à l’état sauvage, comme au verger de Delatre, un producteur qui voit chaque année son espace envahi par de gros amateurs du petit fruit rouge.
Dans cette ancienne plantation de thé, les visiteurs remplissent leur seau sans souci tout en se promenant entre les arbustes gorgés de fruits. " C’est un temps fort à la Réunion les goyaviers, c’est un moment en famille, une petite sortie, en plus à La Plaine, c’est agréable, c’est un moment à ne pas rater ", se réjouit une mère de famille tout en ramassant des centaines de fruits rouges dodus à souhait.
Après la cueillette, l’heure est à la transformation. On sait très bien en effet que le goyavier se mange à toutes les sauces. On peut en faire des gelées, et avec la pâte qui reste, on peut aisément faire de la confiture. Ou bien pourquoi pas en salade de fruits arrosée de quelques gouttes de rhum arrangé péi.
Eddy, grand amateur du petit fruit rouge, le cuisine dès que c’est la saison, par habitude familiale, le signe d’un souvenir d’enfance. " Pour nous, c’était une fête à la maison, tous les ans dès qu’on voyait les premiers vendeurs sur les routes, on savait que c’était parti ", explique celui qui fond pour le goyavier.
Verger Delatre à la Plaine des Palmistes : ouvert le week-end, les mercredis et jours fériés de 7 h à 17 h et la semaine sur réservation ; tél : 06 92 86 74 80 ou 06 92 56 39 50.