Les assistants de vie scolaire soulagés après l’annonce du Premier ministre de titulariser plus de 28 000 d’entre eux qui accompagnent les enfants handicapés.
Pour les enfants et les parents qui bénéficient d’un assistant de vie scolaire, la nouvelle est accueillie avec un soupir de soulagement. "Sans assistant de vie scolaire, mon fils ne pourrait pas être scolarisé", assure Aurore - une mère qui bénéficie de ce dispositif pour son fils Emeric.
Depuis deux ans, Helda Bègue - assistante de vis scolaire - s’est investi auprès d’Emeric pour l’accompagner à chaque étape de son apprentissage. Elle exerce ce métier depuis cinq ans et était à chaque fois dans l’incertitude d"un renouvellement de contrat à chaque rentrée.
"Au tout départ, on nous avait prévenu que c’était un contrat précaire d’un an renouvelable cinq fois. C’était très clair. L’annonce faite par le Premier ministre est une très bonne nouvelle pour nous. La fonction d’assistant de vie scolaire requiert beaucoup d’investissement personnel", explique Helda.
La jeune femme de 25 ans a dû prendre le temps de se faire accepter par Emeric, mais aussi de comprendre et d’appréhender son handicap. C’est d’ailleurs la nature du métier qui a poussé les syndicats à demander la pérennisation de 1 100 assistants de vie scolaire à La Réunion.
Pour le Syndicat national des lycées et collèges (SNALC), l’annonce du Premier ministre va dans le bon sens, mais elle pourrait aller encore plus loin. "Nous souhaitons que ce qui vient d’être fait pour les assistants de vie scolaire soit élargi à l’ensemble des assistants d’éducation qui connaissent également les mêmes problèmes. Nous souhaitons qu’un diplôme d’Etat, comme le ministre l’a annoncé pour les assistants de vie scolaire soit créé pour les assistants d’éducation", réclame Jean-Louis Pradel - président du SNALC Réunion.
Les assistants de vie scolaire pourront, après avoir accédé à des CDI, devenir fonctionnaire, mais les modalités de titularisation restent pour l’heure encore floues.