Thomas Manicom n’a que 15 ans et il se prépare activement aux examens du Baccalauréat. L’adolescent qui rêve de devenir pilote de ligne est le plus jeune réunionnais candidat à ces épreuves.
Derrière sa pile de livres, la tête plongée dans ses révisions, Thomas Manicom prépare son examen du Bac S. Rien de plus normal en cette période de préparation pour les candidats inscrits en terminal. Mais Thomas n’a que 15 ans et il a deux années d’avance sur les autres candidats, ce qui fait de lui le plus jeune candidat réunionnais au Baccalauréat.
"C’est juste extraordinaire parce que je passe mon bac à 15 ans", déclare Thomas avant d’ajouter que "je suis un élève comme les autres. Le bac fallait bien s’y attendre un jour ou l’autre dans ma scolarité. Je ne me sens pas spécialement supérieur aux autres. Je passe en même temps qu’eux mon Bac, donc on est sur le même pied d’égalité".
Le jeune saint-andréen garde la tête froide. Il fait la fierté de ses parents. Sa mère porte un regard plein d’admiration sur son fils. Il est en avance certes, mais pour elle c’est le fruit d’un travail de longue haleine.
"C’est quelqu’un qui a su travailler depuis le CP pour arriver là où il en est aujourd’hui. On est très fier de lui. Quelque soit le résultat du Bac, qui reste un examen et qui n’est pas un concours, là on est assez fiers en tant que parents", raconte Nathalie Manicom, la mère de Thomas.
Tout précoce qu’il est, Thomas reste quand même un adolescent et il a ses petites faiblesses. Bien souvent, il laisse de côté ses livres pour s’exercer à son péché mignon : le jeu vidéo. "Ca permet de se défouler et de rire avec les autres", explique Thomas.
Un loisir qui ne doit pas passer avant ses études et que ses parents tentent tant bien que mal de contrôler. "On veille au grain, on sait qu’il a une limite de 30 minutes pour jouer. Ce qui est bien avec Thomas, une parole c’est une parole", affirme la mère.
Loin d’avoir uniquement les doigts sur les claviers, Thomas est aussi un passionné d’aéronautique. Il apprend tous les samedis à piloter des ULM, "en vol, souvent on a un grand plaisir de voir des paysages de manière différente et puis on se sent libre comme le vent". S’il espère avoir son examen sans mal, Thomas pense déjà à l’avenir et prévoit d’intégrer une classe préparatoire de mathématiques à Saint-Denis pour exercer un métier qui le rapprochera un peu plus du ciel, pilote de ligne.