La CGTR et FO demandent aux Réunionnais de descendre dans la rue demain pour protester contre l’accord national interprofessionnel signé en janvier dernier. Un appel à la grève dénoncé par plusieurs syndicats.
A la veille d’un mouvement de protestation qui pourrait être massif, l’heure n’est pas à l’union entre les syndicats. La CGTR et FO appellent à la mobilisation de tous les travailleurs demain mais d’autres organisations diffusent le message contraire.
La CGTR et FO pointent du doigt l’accord national interprofessionnel signé le 11 janvier dernier entre le Medef, la CFTC, la CFDT, et la CGC-CFE. Argument avancé : les fondements mêmes des droits des travailleurs seraient remis en cause.
Dans les rangs des représentants syndicaux, de nombreuses voix s’élèvent pour dénoncer cet appel à manifester. Les opposants à la grève de demain justifient leur position et évoquent les effets bénéfiques de l’accord signé en début d’année sur les conditions des travailleurs.
L’accord national interprofessionnel permettra aux yeux de certains syndicats plus de flexibilité, de nouveaux avantages au niveau des mutuelles par exemple et une meilleure rémunération des employeurs qui disposent de contrats à temps partiel.
Le secrétaire général de la CFTC Paul Junot parle ainsi d’un "accord équilibré qui ouvre des droits pour la santé, le chômage, la formation, le pouvoir de représentant du personnel et qui permettra d’anticiper les conséquences sociales des crises économiques".
Des propos qui s’opposent au discours tenu par Ivan Hoareau, secrétaire général de la CGTR. Le responsable syndical évoque lui un "accord de régression sociale, qui atteint aux droits sociaux et qui est gagnant pour les patrons et perdant pour les travailleurs".