L’importation de carburant d’Afrique du Sud ou d’Inde est pour l’instant impossible, car ce produit ne respecte pas les normes européennes. D’ici 2014, les hydrocarbures distribués à la Réunion seront donc à priori toujours importés de Singapour...et leurs prix ne devraient pas baisser à la pompe.
Pas de carburant importé d’Inde ou d’Afrique du Sud avant la mise aux normes européennes de ces produits. C’est ce qui ressort de trois heures de discussions entre les différents acteurs du dossier carburant à la Réunion. Ce mardi, s’est déroulé un nouvel atelier carburants à la Chambre de Commerce et d’Industrie avec pour thème : "acheter le carburant autrement".
La question cruciale au coeur de cette réunion était l’importation de carburants d’autres pays que Singapour. En effet, en transitant sur une plus courte distance, le prix de revient du carburant à la pompe pour les consommateurs devrait logiquement être moins élevé. Le problème : les trois raffineries d’Afrique du Sud et les deux raffineries indiennes évoquées dans les discussions ne produisent pas encore de carburant conforme aux normes européennes. Ces usines comptent se mettre aux normes à l’horizon de 2014.
Or, la Réunion étant un département français, le carburant vendu doit obligatoirement répondre à ces normes. Comme l’a expliqué le représentant du Ministère de l’Ecologie présent à cette réunion, une certaine quantité de soufre - établi par la norme Euro 5- doit impérativement respectée. L’impact sur l’environnement et sur les véhicules en dépend. Dans l’immédiat, Singapour reste donc le pays le plus près de la Réunion à distribuer du carburant conforme.
L’atelier a été présidé par Marie-Christine Tizon, la directrice de l’Observatoire des prix de la Réunion. Le secrétaire général des affaires régionales de la préfecture -Thierry Devimeux - est également présent, tout comme Joël Mongin - vice-président de la CCI délégué à l’aéroport - , Gérard Lebon - président du syndicat des gérants de station service -, et Maurice Cérisola - directeur de la Réunion économique.