A bord d’un ULM, l’exercice d’une panne moteur est pratiqué par les instructeurs et élèves-pilotes afin d’apprendre la procédure à suivre en cas d’avarie réelle.
Suite au drame qui s’est produit samedi 8 mai à l’Etang-Salé et qui a coûté la vie à un pilote d’ULM et sa passagère, un instructeur de la société Alpha ULM a accepté de dévoiler les tenants et aboutissants d’une simulation de panne moteur.
"L’intérêt de cet exercice est de connaître la procédure à suivre en cas de panne moteur en plein vol mais il faut savoir qu’en situation de stress , on perd environ 50% de nos capacités" explique l’instructeur. Pour cet exercice, le pilote doit mettre le moteur au ralenti afin de ne plus être aidé par les hélices et doit se poser sur une zone prédéfinie en urgence.
"L’élève doit apprendre à réagir en cas d’arrêt du moteur en plein vol. Le comportement de la machine n’est pas du tout le même quand le moteur est éteint, car forcément, l’ULM va perdre très rapidement de l’altitude" explique le pilote de la société "Alpha ULM".
Selon les témoins, l’accident d’ULM qui s’est produit samedi 8 mai à l’Etang-Salé pourrait être dû à un exercice de panne moteur qui aurait mal tourné. "Le dernier message adressé à la Tour de contrôle de Pierrefonds annonçait un exercice de panne moteur" affirme l’instructeur de la société Alpha ULM. En effet, toutes les manoeuvres et déplacements doivent être annoncés à la Tour de contrôle, en précisant le début et la fin des exercices.
Après avoir décollé de Pierrefonds aux alentours de 8h30, "Le Rans-Coyotte" a survolé la forêt de l’Etang-Salé et ce serait en entamant un virage serré que l’appareil aurait rencontré un problème de portance. L’appareil étant au ralenti n’aurait pas eu la puissance nécessaire pour reprendre de l’altitude. Le comportement naturel des ULM dans ce cas de figure est de "piquer du nez" selon les professionnels.
A noter : l’ULM de la société Air Evasion qui s’est crashé samedi dernier n’était pas équipé de parachute, les deux passagers ont succombé à leurs blessures. Une double enquête est en cours pour éclaircir les circonstances de ce drame. La BGTA (Brigade de Gendarmerie de Transport Aérien) est chargée de l’expertise de l’appareil qui a été transporté sur le site de Roland Garros.