Après plusieurs mois de négociations infructueuses, le sort des 33 salariés de la SIB sera bientôt scellé. Fermeture, reprise, reclassements, les employés obtiendront les réponses aux questions restées en suspens.
La direction de la Société industrielle de Bourbon (SIB) doit rendre sa décision définitive ce vendredi 21 février. La fermeture de la société, filiale du groupe Colgate/Palmolive à La Réunion, avait été annoncée le 21 novembre 2013.
Depuis cette date, c’est un véritable bras de fer qui s’est engagé entre la société et la direction. Direction longtemps restée discrète pour causes de distance. La société portoise dépend en effet de dirigeants parisiens et de la maison-mère américaine.
En novembre 2013, la SIB annonçait sa fermeture "en raison de difficultés économiques durables de l’usine". La direction avait alors proposé une période de transition de six mois.
Les 33 salariés menacés de perdre leur emploi n’ont cessé de se mobiliser afin d’obtenir des réponses sur leur future. Des rencontres entre représentants syndicaux et représentants de la direction ont rythmé la progression du dossier.
Les négociations sont pourtant restées infructueuses. Le plan de cessation d’activité n’ayant pas convaincu les salariés.
C’est en janvier que le dossier de la SIB s’accélère. La piste de trois repreneurs émergent. Une annonce tuée dans l’oeuf puisque les salariés n’en ont jamais eu confirmation ou infirmation.
Ces derniers avaient également demandé le soutien des mairies, puis de l’Etat pour les accompagner dans cette fermeture annoncée.
Le 14 février dernier, la direction parisienne de la SIB a fait le déplacement depuis la métropole afin de rencontrer les salariés. Les propositions de reclassement avaient alors été rejetées par les 33 employés. La direction proposait notamment une liste de 66 pays dans lesquels les salariés pourraient continuer leur activité.
Afin de montrer leur détermination, deux employés - Jocelyn Rivière, délégué syndical de la CGTR, rejoint par Jean-Jacques Ferrère - ont décidé d’entamer une grève de la faim sur le site au Port.
Alors que les deux employés entament leur 5e jour sans s’alimenter, le conflit de la SIB doit trouver une issue ce vendredi, qu’elle soit positive ou négative.