Alors que le 28 février signe en théorie le début du plan de cessation d’activité de la SIB au Port, les 33 salariés ne savent toujours pas quel sort leur est réservé. Une réunion est prévue ce vendredi.
Annoncée en novembre dernier, la date fatidique du 28 février est arrivée. Ce vendredi doit signer le début du plan de cessation d’activité de la SIB (Société industrielle de Bourbon). Le bras de fer qui oppose direction du groupe Colgate/Palmolive et les représentants des salariés peine à trouver une issue.
Dans ce dossier, 33 emplois sont en jeux. Jusqu’à présent, toutes les tentatives de négociation se sont soldées par un échec. Le plan de cessation d’activité n’a pas été jugé à la hauteur par les salariés.
Jocelyn Rivière, délégué CGTR et Jean-Jacques Ferrère, tous deux salariés de l’usine, avaient alors décidé d’entamer une grève de la faim en dernier recours. Une décision définitive devait intervenir vendredi 21 févier de la part de la direction parisienne. Les discussions n’avaient pas pu aboutir. Les salariés réclamaient un nouvel interlocuteur. Pendant ce temps, les grévistes de la faim étaient hospitalisés, affaiblis par 5 jours de jeûne.
Dernière tentative de conciliation en date : le 24 février. Une réunion s’est tenue avec la direction concernant le plan de reclassement proposé et les indemnités avancées. Un échange écourté par la direction. Les salariés avaient alors entrepris de bloquer les sorties de l’usine et d’enflammer des pneus devant les grilles pour afficher leur exaspération.
Le combat des salariés dure depuis plus de trois mois. Après des propositions de reclassements extérieurs, puis de reclassements dans le département, une piste de reprise tuée dans l’oeuf et des indemnités dont le montant restait flou, aucune décision n’a été arrêté.
Dans ce contexte, difficile de savoir si le conflit trouvera une issue positive. La même détermination habite ces salariés prêts à tout pour conserver leur emploi, ou du moins, limiter autant que possible les dégâts.