Jean-Bernard Caroupaye déclare que les transporteurs sont méprisés par le préfet. Il assure que s’ils ne sont pas écoutés, ils vont durcir le mouvement dans les prochains jours.
Nouveau coup de force des transporteurs routiers qui bloquent plusieurs axes routiers de l’île et paralysent la circulation dans le Nord comme au Nord de l’île. Le point de départ de cette mobilisation, c’est une réunion en préfecture ce matin sur les dettes sociales et fiscales des entreprises.
Plusieurs acteurs sociaux ont été conviés à cette table-ronde, sauf l’Intersyndicale des transporteurs et la Fédération nationale des transporteurs routiers (FNTR). Jean-Bernard Caroupaye - président de la FNTR - réclame le gel et l’apurement des dettes fiscales et sociales des entreprises en difficultés. il insiste sur le fait que "si on ne fait pas de rapport de force, on n’est pas écouté. On est méprisé et c’est pour ça qu’on a été dissocié de toutes les réunions qui ont été organisées jusqu’à maintenant".
Il explique qu’aujourd’hui il y avait une réunion avec une "plate-forme de 45 personnes pour décider du sort de toutes les TPE et PME de La Réunion au sujet des dettes fiscales et sociales et nous on a été mis de côté". Il précise que les transporteurs ont alerté les pouvoirs sur ces questions, mais qu’ils n’ont pas participé aux réunions de travail.
"On nous a demandé d’attendre. On nous a laissé sur le bord du chemin et c’est toujours les mêmes qui discutent avec nous. C’est la bourgeoisie qui n’a jamais eu de problèmes avec les dettes sociales et fiscales et qui n’ont jamais eu de problèmes de trésorerie", s’insurge Jean-Bernard Caroupaye.
Il ajoute que le but de l’opération aujourd’hui était clairement de faire "annuler" la réunion programmée en préfecture ce matin. Une délégation des transporteurs a été reçue par le directeur de cabinet du préfet ce matin. Les représentants sont ressortis en colère de cette rencontre car ils voulaient rencontrer le préfet.
Jean-Bernard Croupaye assure qu’on "va se battre" pour se faire entendre. "Ce n’est pas le MEDEF qui va nous imposer sa loi", clame le président de la FNTR. Il assure qu’un blocage général n’est pas prévu, mais que les transporteurs restent "déterminés". S’ils ne sont pas entendus, Jean-Bernard Caroupaye entend bien "durcir le mouvement".