Les associations Sea Shepherd, l’ASPAS et Longitude 181 déposeront mardi un recours commun au tribunal administratif contre l’arrêté du député-maire de Saint-Leu Thierry Robert autorisant la pêche aux requins.
Pour ces associations, l’arrêté municipal de Thierry Robert "est emprunt d’illégalité sur de nombreux points". C’est ainsi, que Sea Sheperd, l’ASPAS et Longitude 81, déposeront mardi matin auprès du tribunal administratif "un recours en référé suspension".
Le député-maire de Saint-leu Thierry Robert, a publié son arrêté municipal vendredi confirmant l’ouverture de la pêche aux requins dans la bande littorale des 300m de sa commune.
Pour les associations écologistes, cet arrêté fait suite à "l’escalade et la surenchère (...) dans les prises de paroles et de positions des différents responsables politiques réunionnais au sujet de la crise requin à La Réunion".
L’arrêté municipal de Thierry Robert serait, selon Sea Sheperd, illégal car le territoire maritime de Saint-Leu "appartient entièrement à la réserve marine (hormis le port de Saint-Leu)".
Les associations Sea Shepherd, l’ASPAS et Longitude 181 demanderont aussi "une réparation pécuniaire conséquente pour chaque requin pêché illégalement dans lʼespace protégé de la réserve marine de la Réunion".
En intégralité, le communiqué de Sea Sheperd :
Les associations Sea Shepherd, l’ASPAS et Longitude 181 déposent un recours commun contre l’arrêté du Maire Thierry Robert.
L’escalade et la surenchère sont à l’oeuvre dans les prises de paroles et de positions des différents responsables politiques réunionnais au sujet de la gestion de la crise requin à la Réunion.
A partir de concepts basés sur des conjectures nous voyons naître une communication dont les éléments de langages sont : « la nécessaire pêche raisonnée des requins trop nombreux et plus agressifs que par le passé pour un retour à l’équilibre ».
La député maire de St Leu va jusqu’à qualifier cette espèce d’ « hautement nuisible » pour l’Homme. Se faisant il décide de façon unilatérale d’organiser une campagne de pêche aux requins bouledogues sur le territoire maritime de sa commune, hors ce territoire appartient entièrement à celui de la réserve marine de la réunion (hormis le port de St Leu).
Cet arrêté est emprunt d’illégalité sur de nombreux points. Aussi nos associations déposeront dès mardi matin auprès du tribunal administratif de la Réunion un recours en référé suspension. Nous avons entre autre, la ferme intention de demander une réparation pécuniaire conséquente pour chaque requin pêché illégalement dans l’espace protégé de la réserve marine de la Réunion.
Il semble évident que l’argent public que Monsieur Thierry Robert s’apprête à dilapider de manière illégale serait bien mieux employé à améliorer le traitement des eaux usées et pluviales sur sa commune. En effet l’état de délabrement de ses réseaux et les pollutions qu’ils provoquent régulièrement dans le littoral st leusien, est sans aucun doute bien plus responsable des accidents entre humains et requins sur cette commune que les requins eux mêmes ou encore que la réserve nationale marine.
Retrouvez dans la vidéo jointe l’interview de François Sarano - fondateur de l’association Longitude 181 - ancien conseiller du commandant Cousteau.