L’enlèvement des andains à Saint-Paul fait l’objet d’une enquête publique qui débute le 23 juillet. Deux semaines pour s’exprimer, ce qui serait trop court et sur une période inapproprié selon des Saint-paulois. Riverains et associations craignent des conséquences sur l’environnement. De leur coté, les agriculteurs ne sont pas contre le projet, mais ils indiquent ne pas avoir toute les informations nécessaires.
Les riverains de la Saline-les-Bains sont inquiets avant même le début de cette enquête publique le 23 juillet prochain pour s’achever le 6 août. Selon certains, n’avoir qu’une quinzaine de jours pour donner son avis n’est pas suffisant.
Un habitants de la ville raconte : "Mi pense qui faut encore un peu plus de temps pour tous les gens i donne zot avis. Na beaucoup de craintes si i enlève les galets par rapport aux glissements de terrains, la ravine i peu déborde n’importe ou sa vu que la cette année i vient d’arrive a nous le même truc."
L’enlèvement des andains devrait se faire sur un total de 550 hectares entre Saint-Gilles et la Saline-les-Bains, juste en dessous de la Route des Tamarins.
L’association Cadre de vie Saline estime que l’enquête publique est très mal réfléchie. Patricia Marret, présidente de l’association, explique : "La date choisie du 23 juillet au 6 août, pour un sujet aussi important qui va impacter tout le littoral en pleins congés scolaire, ça frise le scandale."
Elle ajoute : "Tout ce qui se fait à mi-pente ou relativement dans les Hauts, les bas des Hauts, va impacter les habitations en bas."
Sur le secteur, certains agriculteurs ont de leur côté commencé à épurer leur terrain. Là aussi le bas blesse selon la Chambre d’Agriculture. Clarel Coindin Virama, vice-président de la Chambre d’Agriculture et vice-président de l’UPNA déclare : "Respect nout z’andains, respect nout lagon."
Il ajoute : "Les agriculteurs, ils ont mis en valeur les terrains de CBO. C’est-à-dire qu’ils ont fait les pierrages et tout. C’est eux qui ont payé de leur poche par les subventions et tout. Aujourd’hui, on demande qu’on enlève les andains et ce n’est même pas les agriculteurs qui gagnent."
Une agricultrice va même plus loin dans la réflexion : "S’il se passe quoi que ce soit dans le lagon demain matin, ce seront toujours les agriculteurs qui seront montrés du doigt. Jamais on ne se retournera vers ceux qui ont fait les travaux."
Selon nos informations, des précisions seront apportées sur l’enlèvement de ces andains lors d’une réunion le 17 juillet prochain à la Direction de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DEAL).
Après avoir été contactée, l’entreprise CBO, propriétaire des terrains, indique que tout a été réalisé dans les règles sous le contrôle de la SAFER (Sociétés d’aménagement foncier et d’établissement rural) suite à un étude menée l’an dernier. Elle assure qu’uniquement un tiers des andains sera prélevé.