Kiki, 15 ans, était presque devenu une célébrité locale à Saint-Joseph. Appartenant à une restauratrice installée dans la ville depuis de nombreuses années, il était bien connu des clients et des habitants du quartier. Alertés suite à des mauvais traitements qui auraient été infligés à Kiki, les gendarmes ont saisi le macaque vendredi matin. Marie-Michette Hoarau, la propriétaire de l’animal dément avoir fait subir des maltraitances et dit vivre son départ comme un déchirement.
Depuis 7 ans, Kiki faisait la joie des clients de la crêperie située au coeur de la ville de Saint-Joseph. Mais vendredi matin, le macaque crabier a été confisqué à ses propriétaires et a passé sa première nuit dans le parc animalier de Saint-Denis. C’est suite à un signalement fait à l’association "SOS Animaux" que les autorités sont intervenues.
Marie-Michette Hoarau, la maîtresse de Kiki et gérante de l’établissement ne comprend pas cette décision. "On ne s’y attendait pas, il est habitué au contact avec les clients, notamment avec les enfants", explique t-elle. Les adieux avec Kiki ont été vécu comme un véritable déchirement. "Voir l’animal partir comme ça en hurlant comme un enfant, ça nous a fait très mal au coeur". Dans le quartier, Kiki était très apprécié. Une vraie mascotte dont la présence manque déjà aux habitants. Personne ne dit avoir observé d’actes de maltraitance sur le macaque. "Le matin, j’ouvrais ma fenêtre et je lui faisais un signe !", raconte cette voisine.
Mais vendredi matin, les gendarmes et un responsable du ministère de l’Agriculture sont arrivés dans le restaurant et repartis avec Kiki, dressant un procès-verbal à Marie-Michette. En effet, pour détenir un tel animal, des attestations spéciales sont nécessaires. Transféré au centre animalier de Saint-Denis, il pourrait être envoyé au parc zoologique de Saint-Martin-la-Plaine en métropole.
Contactée par téléphone, Sarah de Lavergne, présidente de l’association "SOS Animaux" à l’origine de cette intervention, a expliqué que Kiki n’avait pas été maltraité tout en rappelant qu’un singe ne peut vivre attaché à une laisse.