Arrêté mardi en fin de matinée, Saïd Larifou, le leader du parti Ridja a été déféré, hier, au parquet où il a écopé d’une citation à comparaître pour le 24 décembre prochain afin de répondre du délit d’ « offense au chef de l’Etat ».
Il sera relâché tout de suite après cette audition auprès du procureur, « sans aucune restriction », a tenu à préciser cet avocat. Il n’aura, donc, passé que 24 heures de garde à vue dans les locaux de la brigade de recherche de la gendarmerie nationale.
Selon, cet avocat franco-comorien, le motif de son arrestation serait d’avoir qualifié le président Sambi de « mécréant ». Des propos qu’il aurait tenus dimanche dernier lors du meeting de lancement de la campagne du candidat Ibrahim Ali Mzimba. Se basant sur le fait que la campagne électorale pour les législatives se tient au même moment que le pèlerinage à la Mecque, Larifou, aurait notamment signifié que cela « n’est pas digne pour un pays musulman ».
« La convenance serait que nous prions en même temps que nos familles qui sont sur les lieux saints de l’islam », a-t-il déclaré à sa sortie du bureau du procureur devant une foule composée de ses partisans. « Nous avons été arrêtés parce que nous avons dit la vérité, mais cela ne nous fera pas peur », a-t-il ajouté.
Accompagné de ses partisans, cet avocat et leader politique a regagné le siège de son parti situé à près de 500 mètres du palais de justice à pied.
« La répression ne peut faire taire la réalité. Elle ne fait que nous renforcer dans notre détermination. Ce qui effraie ce pouvoir c’est l’échéance de 2010. Nous ne lâcherons pas la pression », nous a déclaré Saïd Larifou au siège de son parti. Interrogé sur le traitement qui lui a été réservé lors de sa garde à vue, le leader du parti Ridja, a indiqué qu’il était brutalisé. « J’ai fait l’objet de pression psychologique », a-t-il mentionné sans plus de précision.
Source : Lalettredemalango.com