Diffusée par les IrreverSeables, la note interne de la mairie de St-Paul sur la gestion du risque requin à La Réunion, continue de faire des vagues. Pour la municipalité, c’est une manoeuvre politicienne.
L’organisation IrreverSeables a diffusé sur sa page Facebook hier une note interne de la mairie de Saint-Paul. Elle date de 2008 et montre que l’Etat et la mairie de Saint-Paul était au courant des risques encourus par les usagers de mer, concernant les attaques de requins dans l’Ouest.
La mairie de Saint-Paul n’a pas tardé à réagir à cette publication. Lors d’une conférence de presse hier soir, Jean-Marc Gamarus, 1er adjoint à la mairie de Saint-Paul, les Irreverseables sont à l’origine d’une "attaque politique frontale" qu’il juge "inacceptable".
Même son de cloche du côté d’Emmanuel Séraphin - adjoint à la mairie de Saint-Paul délégué à l’aménagement. Il ajoute que si des propos diffamatoires contre la maire sont relevés sur les réseaux sociaux, la municipalité envisagera de porter plainte.
Il rappelle également que la commune de Saint-Paul a beaucoup investi pour mettre en place des dispositifs de surveillance et assurer la sécurité des usagers de la mer sur les plages gérées par la mairie de Saint-Paul.
Les IrreverSeables dénoncent également le "laxisme coupable des autorités" en visant l’Etat et la mairie de Saint-Paul qui selon eux, ont nié l’existence du risque requin et qui ont "fait preuve dans cette affaire d’une incompétence coupable".
De son côté, la Préfecture communiquera sur la gestion du risque requin à La Réunion dans les prochains jours et reviendra sans doute sur cette polémique. La mairie de Saint-Paul ne compte pas porter plainte contre les Irreverseables pour l’instant, mais assure suivre le dossier avec attention et pourrait se pourvoir en Justice selon la tournure des événements. "Chaque fois qu’on sera victime d’attaques infondées, nous ne manquerons pas de réagir en conséquence", insiste Jean-Marc Gamarus.