Un document officiel rouvre le débat sur le risque requin. Les récifs artificiels ou DCP sont pointés du doigt. Ils augmenteraient potentiellement le risque requin. Une information Antenne Réunion.
Le communiqué officiel qui fait réagir et rouvre le débat sur le risque requin date de 2012 et il a été signé d’un représentant de la préfecture de La Réunion.
Après la réserve marine, c’est donc au tour des récifs coralliens - également appelés des DCP (Dispositif de Concentration de Poissons) - d’être pointés du doigt. En clair, ils pourraient augmenter le risque requin sous certaines conditions mais également à certaines périodes.
En 2012, soit quatre ans après la pose des premiers DCP "très côtiers", ce dossier présentant l’impact et l’incidence de ces DCP positionnés à moins de 300 mètres des côtes a été signé par le préfet de l’époque. Mais attention, ces récifs coralliens n’ont rien à voir avec des DCP classiques, qui eux sont positionnés à 4000 mètres minimum des côtes.
Dans le document, le risque de la "fixation et de la sédentarisation des grands poissons prédateurs" est précisé. En clair, l’effet concentrateur des récifs artificiels sur les petits poissons pélagiques peut éventuellement conduire, dans certaines conditions et à certaines périodes, à la concentration des prédateurs naturels de ces espèces, comme les grosses carangues et les requins côtiers.
En clair, la sédentarisation de gros requins côtiers - notamment les requins bouledogues - du fait de la présence de récifs artificiels pourrait potentiellement augmenter le risque "requins" pour les activités humaines alentours mais là encore, rien n’est prouvé, il s’agit simplement d’hypothèses émises certains usagers de la mer.
Sept récifs artificiels ont été disposés entre la baie de Saint-Paul et la Pointe des Avirons. A La Possession, le premier dispositif de pêche - de plus grande ampleur - a été installé en 2008. Depuis, ce DCP fait l’objet d’un suivi régulier et un étudiant a également présenter sa thèse de Doctorat sur le sujet.
A Saint-leu, il a été décidé de ne pas reconstituer le DCP "très côtier" - détruit par les intempéries en 2011 - et placé à proximité de la passe et donc du spot de surf en 2008. Il pourrait être déplacé plus au large mais cette décision est en attente.
Mais une fois encore, il est nécessaire de rappeler que la crise requin est multifactoriel.