L’épilogue judiciaire dans la gestion du risque requin à La Réunion est loin d’être terminée. Thierry Robert compte déposer un recours indemnitaire auprès du Conseil d’Etat pour réclamer des dédommagements.
"L’Etat est responsable de la crise requin", Thierry Robert l’affirme et veut aller encore plus loin. Le député-maire de Saint-Leu estime qu’une faute a été commise, que des dommages ont été causés et réclame de l’Etat une indemnité conséquente.
Il l’a annoncé ce matin sur le plateau du Journal Télévisé d’Antenne Réunion, "nous allons avec les avocats faire un recours indemnitaire auprès du Conseil d’Etat afin d’obtenir des dédommagements financiers de la part de l’Etat pour compenser les pertes, notamment en matière de tourisme".
Le recours devrait être déposé dans quelques semaines. La mairie de Saint-Leu espère voir d’autres communes et collectivités s’y joindre. Si la démarche aboutit, l’indemnisation leur servirait à s’équiper pour sécuriser les plages. Quant au montant, il reste encore à l’estimer.
"C’est assez complexe à mesurer car il y a à la fois le préjudice d’image qui subisse à la fois les collectivités, il y a le préjudice du département et de la région en entier vis à vis de la clientèle touristique. Il y a ensuite des préjudices qui ont été subis par des entreprises, par des particuliers...Ce qu’on va essayer de faire, c’est fédérer tous ceux qui ont subi des préjudices. On espère que dans cette voie là, d’autres communes vont nous rejoindre pour que l’action ait plus de poids. On va essayer de déterminer ce préjudice pour réclamer une somme assez conséquente", explique Me Philippe Creissen - avocat de la ville de Saint-Leu.
La commune de Saint-Leu estime déjà perdre 30% du montant de sa taxe hôtelière. Si les professionnels du tourisme se joignent à Saint-Leu, le montant réclamé pourrait atteindre plusieurs dizaines de millions d’euros.