Après les vives tensions qui ont secoué le chantier de la centrale thermique EDF au Port ce matin, une réunion d’importance s’est tenue cet après midi entre le direction régional d’EDF Réunion et une délégation composée de six représentants syndicaux du BTP. A l’issue de trois heures d’échanges, les deux parties ont trouvé un terrain d’entente.
Dès 5 heures ce matin, pas moins de 200 manifestants se sont réunis afin de dénoncer l’emploi de travailleurs européens sur le chantier de la centrale thermique EDF du Port. Mobilisés pour lutter en faveur de l’emploi local, ouvriers et leaders syndicalistes n’ont pas hésiter à investir le chantier en forçant les grilles pour se faire entendre.
Cet après, une réunion s’est donc tenue entre les syndicats du BTP et le directeur régional d’EDF Réunion - Patrick Bressot - afin que les deux parties puissent apporter leur point quant à l’emploi de travailleurs européens sur ce chantier de taille.
A l’issue de trois heures de réunion, Patrick Bressot affirme que les échanges ont été fructueux et de leur côté, les représentants syndicaux se disent également satisfaits si les engagements formulés sont bel et bien tenus.
Selon les manifestants, les postes actuellement occupés par des Européens sur le chantier de la nouvelle centrale électrique du Port pourraient être attribués à des Réunionnais qualifiés et il ne s’agit pas de compétences. A ce sujet, le directeur régional d’EF Réunion a été clair : "toutes les demandes formulées auprès du Pôle Emploi Réunion n’ont pas été satisfaites", ce qui explique l’emploi de travailleurs européennes venus d’Espagne, de Bulgarie... "Il y a des emplois pour lesquels nous avons fait des demandes d’embauches locales et sur cinquante demandes, nous n’avons eu que quinze réponses (...). Ce chantier est d’importance pour la Réunion et nous avons des délais à tenir donc nous ne pouvons pas arrêter. Il a donc fallu employer des travailleurs venus de métropole ou d’Europe. Pôle Emploi doit nous aider pour privilégier la main d’oeuvre réunionnais" explique Patrick Bressot.
A l’heure actuelle : près de 1200 salariés sont embauchés en permanence sur le chantier de la nouvelle centrale thermique du Port et parmi eux, 15% sont d’origine européenne. Ce qui représente précisément 220 salariés.
Pour éviter de nouvelles tensions sur ce chantier, la direction d’EDF Réunion s’est engagée à réunir toutes les entreprises qui travaillent à la construction de cette centrale thermique. Autre point capital : une cartographie des emplois nécessaires pour la poursuite des travaux sera élaborée avec le Pôle Emploi afin de favoriser l’embauche des travailleurs réunionnais. Une réunion d’étape est d’ores et déjà prévue le 18 août prochain afin de faire le point sur les accords pris par les deux parties.
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