En visite sur l’île, le président de la Fédération Française d’Etudes et de Sports sous-marins (FFESSM) Jean-Louis Blanchard a plongé cet après-midi aux Brisants sur la côte Saint-Gilloise. Une façon de montrer que les plongeurs en bouteille ont très peu de risques de se faire attaquer par les requins et de rassurer tous les pratiquants.
Lutter contre la tenace image d’un requin féroce attaquant à tout va : voici l’un des objectifs de la visite du président de la Fédération Française d’Etudes et de Sports Sous-Marins. Même si six attaques de requin sont survenues depuis le début de l’année à la Réunion, les plongeurs sous-marins n’ont pas noté d’incidents avec des squales depuis la création de la Ligue réunionnaise en 1973. Pourtant la psychose semble bien s’être installée chez les pratiquants de plongée sous-marine et les professionnels du secteur déplorent entre 30 à 50% de baisse de leur activité ces derniers mois.
En visite sur l’île, le président de la Fédération Nationale Jean-Louis Blanchard a tenu à soutenir les acteurs du domaine de la plongée. Et pour montrer le peu de risques encourus par les pratiquants, le président n’a pas hésité à se jeter à l’eau aux Brisants. Les professionnels du secteur jugent injuste et injustifiée la désaffection des touristes et locaux. En effet, les requins sont effrayés par les bulles émanant des bouteilles et le bruit fait par les plongeurs. De plus, les plongeurs se déplacent en groupe et les prédateurs préfèrent s’attaquer à des cibles isolées.
Malheureusement, les gérants de clubs de plongée ont rarement l’occasion d’expliquer de vive voix les raisons de ne pas avoir peur. "Sur une dizaine de réservations pour la journée, on note quatre ou cinq annulations. Mais les gens ne préviennent même pas, donc on ne peut pas les rassurer", regrette Nicolas Glegle-Kakaï.