Suite à la dernière attaque de requins, chacun a un avis sur le risque requins. Doit-on agir ? Dans quelle mesure ? Les avis sont très partagés.
La dernière attaque de requin qui a coûté la vie au jeune Alexandre Rassiga a relancé la polémique sur le risque requins à la Réunion. Hier, surfeurs, pêcheurs, commerçants de Saint-Gilles et autres amoureux de la mer ont mené une action coup de poing pour réclamer aux autorités des mesures concrètes contre le risque requins. Reçue à la préfecture, la délégation a obtenu de timides avancées à savoir la protection de deux spots de surf et le droit d’être davantage consultée sur les décisions.
Cette polémique requin fait énormément réagir la population. A Saint-Denis, même s’il n’y a pas de plage, chacun a un avis bien tranché sur la question requins. Marionni, pêcheur, n’y va pas par quatre chemins. "Ce requin là, il faut le supprimer, à partir d’1m50/2 mètres, il faut les supprimer", explique t-il.
Son beau-fils quant à lui est pour une élimination plus modérée des squales. Pour lui, le risque requins ne concerne pas que les surfeurs. "J’ai un fils qui va souvent se baigner à Boucan maintenant je me réserve le droit de lui dire que ce n’est pas sécurisé, c ’est un peu l’inquiétude que l’on a aujourd’hui en tant que parents". Inquiétude partagée par Annie, mais selon elle, il faut d’abord attendre la fin des études scientifiques.
A Saint-Pierre, de l’autre côté de l’île, les attaques de requins font aussi parler. Pour certains, hors de question de toucher aux requins, qu’il "faut laisser vivre tout simplement", soulignant que c’est "leur milieu naturel". En revanche, pour Serge il faut trouver une solution rapide. "Mon fils était bodyboarder, quand il a vu son copain se faire arracher la jambe, il a arrêté, il a eu trop peur. C’est un sport reconnu, l’état doit quand même trouver des solutions". Comment ? Dans quel délais et surtout quelles solutions ? La population n’a pas les réponses à ces questions.