Les premiers résultats de l’étude sur la présence de Ciguatera dans la chair des requins, montre que la toxine en est absente. Si ces conclusions sont confirmées, les requins pourront être commercialisés.
La commercialisation de la chair du requin est interdite à La Réunion depuis la publication d’un arrêté préfectoral datant du 24 décembre 2009. Une décision qui fait suite à une intoxication alimentaire à la Ciguatera d’une famille qui avait consommé un poisson portant la toxine.
La Ciguatera est une toxine qui peut provoquer une intoxication alimentaire par les chairs de poissons contaminés par des micro-algues présente dans les récifs coralliens. Comme de nombreuses toxines naturelles et artificielles, la ciguatoxine s’accumule dans les organismes et sa concentration augmente au fur et à mesure que l’on monte les échelons de la chaîne alimentaire.
Le 6 août 2012, suite à la recrudescence des attaques de requins, le préfet a lancé une première vague de prélèvement de requins, 10 bouledogues et 10 tigres, pour vérifier si leur chair est porteur de la toxine Ciguatera.
Depuis lundi, l’information circule sur les résultats de l’étude Coguatera qui sont négatifs. Les professionnels accueillent la nouvelle avec une certaine réserve. Contacté, la préfecture ne confirme pas ces premières conclusions, avançant que les analyses sont partiels.
Une deuxième vague de prélèvement de 90 requins (45 bouledogues et 45 tigres) a été lancée le 26 juillet dernier par le préfet dans le cadre de cette étude Ciguatera. Si les examens de cette deuxième phase de prélèvements confirment les premiers résultats, le requin pourrait de nouveau être commercialisé.
Pour les pêcheurs, il n’y a pas lieu de pêcher le requin actuellement car il ne peut être commercialisé. Pour rappel, la pêche aux squales n’est pas interdite à La Réunion, seule sa commercialisation est illégale. Si la chair du requin est saine, elle pourrait être vendue, mais pas sûre que les clients se ruent sur ce poisson.
Après les différentes attaques de requin sur le littoral réunionnais, les clients pourraient être réticents à consommer la chair des squales, explique les professionnels de la mer.