Quatre affiches géantes ont été placardées à Saint-Denis. Le propriétaire des tortues volées a déboursé la somme de 200 euros pour passer cette annonce originale. Durant une semaine, automobilistes et piétons circulant dans le chef-lieu pourront donc lire cet appel de détresse. A travers ce procédé, Joseph espère ainsi retrouver ses amies de trente ans.
Cela faisait trente ans que Joseph soignait ses tortues Radiata, autant dire qu’il était très attaché à ses animaux de compagnie venus de Madagascar, dont le poids moyen varie entre 8 et 15 kilos. Les voleurs ont capturé six tortues au début du mois de janvier dernier puis les quatre autres trois semaines plus tard.
Des tortues, Claude Lemagnen en possède plusieurs centaines, de soixante espèces différentes. Il sait bien que ce genre de cheptel est souvent la cible des voleurs. D’ailleurs, lui même a déjà été victime de cinq vols. Pour lui, il n’y a pas de doute : ces actes répréhensibles sont destinés à alimenter un marché illégal.
Pourtant, le spécialiste rappelle que la vente de ces animaux est extrêmement règlementée. A titre d’exemple, pour la vendre, le propriétaire doit justifier du fait que ces tortues sont déclarées. Il doit également être en mesure de présenter un certificat de capacité et la preuve formelle - via des tests ADN - que les animaux proviennent de la troisième génération d’élevage.
Pour combattre cette vague de vols et le trafic, les propriétaires de tortues peuvent placer une puce sur l’une des pattes arrières de l’animal. Grâce à ce dispositif, de nombreuses tortues ont pu être retrouvées et les voleurs punis par la loi. En ce qui concerne Joseph, il n’a pas mis de puce sur ces animaux. Ils espère que les 4X3 lui permettront de récupérer ses animaux. Pour motiver un peu plus la population à l’aider, il propose même une récompense.