Le collectif pour les femmes des hauts conduit par la représentante locale de "Ni putes ni soumises" Sophia Castaing organise ce samedi une marche blanche en l’honneur de Sakineh Mohammadi, cette mère de famille iranienne condamnée à la lapidation pour adultère. A travers cette mobilisation qui suit un mouvement mondial, les acteurs du milieu associatif local entendent dénoncer une nouvelle fois les atteintes portées à l’ensemble des femmes, qu’elles soient réunionnaise ou étrangères.
Le rendez-vous était fixé à 17h et près d’une centaine de personnes ont répondu à l’appel. A l’initiative du collectif des "femmes des hauts", un rassemblement s’est tenu sur le parvis des droits de l’homme, devant le théâtre de Champ-Fleuri à Saint-Denis.
Les organisateurs de cet événement ont voulu par la présente action manifester leur soutien à l’Iranienne Sakineh Mohammadi-Ashtiani sous le coup d’accusations pour adultère et meurtre. Cette femme âgée de 43 ans, condamnée à la lapidation a obtenu un sursis aujourd’hui samedi. Le Ministre des Affaires étrangères iranien a en effet indiqué "qu’aucune décision n’a encore été prise" concernant l’application ou non de cette lourde peine.
Cette affaire qui a interpellé l’opinion publique et les acteurs politiques sur la scène internationale a débuté il y a plus de deux mois. Alors qu’à Paris de nombreuses manifestations s’organisent pour sauver Sakineh, la Réunion se mobilise elle-aussi.
Le Ministre des affaires étrangères français Bernard Kouchner a estimé vendredi que l’UE devait accroître la pression sur l’Iran pour sauver cette Iranienne d’un châtiment qualifié de « moyen-âgeux » par Nicolas Sarkozy.
Cet après-midi, des militants du milieu associatif ainsi que des personnalités politiques à l’image de Nassima Dindar et Huguette Bello ont procédé à une lecture publique de la Déclaration des droits de l’homme et des droits de la femme. Les élus de la République issus de tous bords politiques, qui ont participé à cette mobilisation ont uni leurs voix pour dénoncer les offenses faites aux femmes.
Ce samedi après-midi, une motion a été signée afin de matérialiser l’adhésion des Réunionnais à la cause de Sakineh. Les signataires de cette motion demandent la libération de la mère de famille dont le sort n’est toujours pas scellé.
