Publié officiellement depuis mardi, le rapport de l’Autorité de la concurrence n’a pas fini de susciter débats, polémique, et réflexions. Les associations de consommateurs se regroupent afin de demander plus de poids dans les réflexions portant sur la formation des prix. Les acteurs de la grande distribution restent sereins.
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Pour Jean-Pierre Lajoie, le Président de l’UFC Que choisir ? l’heure est au rassemblement. Plusieurs organismes de défense des consommateurs commencent à entrer en contact entre elles afin de définir une stratégie commune.
L’UFC, TVA et Consom’acteurs demandent collectivement à la Préfecture d’être davantage représentées à la table des discussions lorsqu’il est question de débattre sur les prix de la Grande distribution.
Les associations réclament aussi la mise en place d’assises de l’octroi de mer. Elles veulent l’affichage dans les magasins, des différentes taxes en vigueur sur les produits.
De son côté, la Grande distribution accueille ce rapport avec une certaine sérénité. Selon Florence Rataud, porte parole des grands distributeurs, les mécanismes d’importation sont enfin expliqués au grand public.
"La formation des prix passant entre autres par le maillon des grossistes, il était grand temps de faire toute la lumière de façon officielle sur l’activité des grossistes dans l’île".
Rappel :
Saisie le 18 février 2009 par Yves Jégo, à l’époque Secrétaire en charge de l’outre-mer, sur la situation de la concurrence dans les départements d’outre-mer, l’Autorité a rendu mardi un avis relatif aux mécanismes d’importation et de commercialisation des produits de grande consommation dans les DOM. Le même avis avait été demandé il y a moins de trois mois sur la transparence et la formation des prix des carburant en Outre-mer.
Selon l’Autorité, le secteur de la grande distribution à dominante alimentaire dans les DOM est trop peu concurrentiel. Protégé par des barrières à l’entrée spécifiques (longueur des circuits logistiques vers les territoires ultramarins, rareté et prix élevé du foncier commercial), il présente un niveau de concentration élevé, certains groupes détenant des parts de marché en surfaces commerciales supérieures à 40 %, soit sur la totalité du département concerné, soit sur une ou plusieurs zones de chalandise.