Les acteurs économiques misent sur la consommation de produits locaux pour redonner du pouvoir d’achat aux Réunionnais et booster l’économie locale. Comment les entreprises concernées vont-elles s’adapter ? Au Port, l’entreprise Doulux qui commercialise trois de ces produits "solidaires" ne prévoit pas de changement dans sa production et veut profiter de cette mesure pour augmenter ses ventes. Avec l’aide du Conseil Général et des différents partenaires, les couches fabriquées par cette société locale constituent la 2ème plus forte baisse de la liste établie hier.
Parmi les 60 produits qui verront leurs prix baisser dès le 12 mars prochain, les couches de la marque Cabriol, produites par l’entreprise Doulux. Cinq personnes travaillent à l’élaboration de ce produit.
D’ici quelques jours, le prix du paquet de couches passera de 9,80 euros à 6,50 euros, ce qui représente une baisse de 34%. Il s’agit de la plus importante diminution de prix sur la liste des 60 produits "solidaires". L’entreprise prend en charge 14% de la baisse. La grande distribution et le Conseil Général s’engagent aussi. Ces deux acteurs supporteront chacun 10% de la baisse totale.
Pour Armel Malaisé, le patron de l’entreprise Doulux, le fait d’intégrer la liste des 60 produits "solidaires" est une chance. L’industriel compte profiter de ce nouveau dispositif pour faire connaître davantage ses produits auprès des ménages réunionnais et de se faire une bonne place sur le marché, aux côtés des grandes marques.
Sur le marché des couches pour bébés, l’entreprise Doulux est un outsider selon les propres termes d’Armel Malaisé. L’industriel souhaite mieux se positionner et développer ses ventes en baissant les prix.
Une baisse importante mais pas d’impacts néfastes pour les emplois. Armel Malaisé assure en effet qu’il n’est pas question pour lui de toucher à un maillon de la chaîne de production pour amortir cette baisse des prix. Les produits qui ont intégré la liste des 60 produits solidaires resteront à l’identique. L’année dernière 35 000 paquets de couches sont sortis de l’usine. Le patron veut aujourd’hui multiplier ce chiffre par 4.