Mercredi 7 octobre, un palangrier réunionnais a signalé au CROSS Réunion (Centre Régional d’opérations de sauvetages et de secours) la présence d’un navire de pêche étranger sur la Zone Economique Exclusive (ZEE) de la Réunion.
Le CROSS Réunion a alors sollicité le concours d’un moyen militaire pour vérifier cette information et, en cas d’infraction à la réglementation sur la pêche, exercer une opération de contrôle.
Le commandant des forces armées dans la zone Sud de l’Océan Indien a rapidement décidé d’envoyer sur la zone, le FLOREAL, la frégate de la marine nationale.
C’est ce vendredi 9 octobre que l’hélicoptère et l’équipe d’inspection de la frégate de la Marine Nationale ont effectué, à la demande du CROSS, les constats susceptibles de caractériser l’activité de pêche illégale.
En accord avec le préfet de La Réunion, responsable de la police des pêches et le procureur de la République, la Direction des affaires maritimes de La Réunion, chargée de la mise en oeuvre des contrôles, à décidé le déroutement vers le port de la Pointe des Galets du navire, pour pêche illégale dans les eaux françaises.
Le navire Lingsar 08 accompagné de la frégate Floréal, est arrivé vers le Port de la Pointe des Galets aujourd’hui, aux alentours de 13 heures.
A son arrivée au Port, le navire, sa cargaison et ses engins ont fait l’objet d’une saisie administrative par le directeur des affaires maritimes. Quatorze hommes (des taïwanais et des indonésiens) faisant partis de l’équipage ont été consignés dès leur arrivée. Le capitaine lui, a été emmené par la gendarmerie pour être entendu.
Ce ne sont pas moins de cinquante tonnes de Thon qui ont été saisis. Le produit de la pêche illicite sera vendu demain à des grossistes sous couvert des autorisations des services vétérinaires , au bénéfice du Trésor Public.
La saisie du navire devra être confirmée dans les six jours par le Tribunal d’instance, qui pourra le cas échéant fixer le montant d’une caution si l’armateur souhaite récupérer son navire.
Le capitaine du navire et l’armateur encourent chacun une amende de 75 000 euros.