Frédéric Gilbert et Patrick ont entamé depuis hier matin une grève de la faim. Ces employés de banque, ont dressé leur tente devant le Crédit agricole de la Providence. Selon eux ils sont prêts à aller jusqu’au bout de leur mouvement. Tant que leurs revendications ne sont pas prises en compte par leur hiérarchie. Ils ont passé leur première nuit dehors.
« Vers 1 heure du matin, un homme est venu chercher querelle, mais nous avons fait bloc. Il a fini par partir ». Il est 5h45 et c’est le bruit des voitures sur le boulevard, qui finit par réveiller les trois employés grévistes de la faim.
Leurs traits sont tirés et en ce début de journée, le moral est déjà au bas fixe. « C’est désolant d’en arriver là, pour se faire entendre par ses patrons, c’est dur… ».
Les trois hommes en sont à leur deuxième jour de grève de la faim. Autour d’eux plusieurs bouteilles d’eau vides jonchent le sol. Les gestes des hommes semblent déjà ralentis par le manque de nourriture.
D’après eux, la journée d’hier n’a pas été de tout repos : « Nous avons arrêté de nous alimenter depuis hier matin. Nous avons tenu à participer au défilé jusqu’à la Préfecture et depuis 17h30, nous sommes ici. Tous les trois nous avons des aigreurs d’estomac. Mais nous tiendrons bon jusqu’au bout ! ».
Patrick se fait porte-parole de ses collègues. Il nous apprend qu’une réunion de la dernière chance est prévue ce matin à 9h00.
« Nous gardons espoir, car cette fois-ci la Direction est prête à nous écouter, et c’est bien la première fois que le dialogue ne se fera pas à sens unique… ».
Il est 6h00 et les trois hommes retournent sous la tente. Ils attendent l’arrivée de leurs collègues. « Ils ont promis de venir nous soutenir dès les premiers rayons du soleil ».