Arrivés hier dans le département, Serge Muller et Michel Echaubard ont été mandatés par le ministre de l’Ecologie, du Développement, des Transports et du Logement Nathalie Kosciusko-Morizet pour rendre un rapport sur l’incendie dévastateur du Maïdo. Ces spécialistes ont effectué une première reconnaissance sur la zone du sinistre ce matin. L’occasion de se rendre compte de l’ampleur des dégâts et de noter les premières observations.
"C’est un paysage de désolation", a constaté ce matin avec amertume Serge Muller, président de la commission flore du Conseil National de la Protection de la Nature. Devant ce spécialiste de la restauration des écosystèmes dégradés, des milliers d’hectares de végétation calcinée par l’incendie qui a ravagé le massif des hauts de l’Ouest pendant plus de trois semaines. Les espèces endémiques de la Réunion poussant au sein du Parc National ont été sévèrement touchées. Après l’extinction des feux, la phase de restauration de l’environnement naturel va s’engager.
Afin d’établir un état des lieux précis des dégâts causés par l’incendie, le ministère de l’Ecologie, du Développement, des Transports et du Logement a dépêché sur place deux experts naturalistes. Serge Muller et Michel Echaubard -président de la commission faune du Conseil National de la Nature - resteront dans l’île jusqu’à jeudi.
Après avoir rencontré les différents professionnels de la nature intervenus sur la catastrophe hier, les deux experts se sont rendus sur place ce matin. "On est venus voir ce qui s’est passé, essayer de comprendre pour rendre un rapport à la ministre pour lui suggérer des propositions d’action", explique Michel Echaubard. Armés de leur appareils photo et de leurs carnets de note, ils ont effectué un survol aérien de la zone et ont commencé à retranscrire leurs observations sur la flore dévastée et les animaux menacés.
Pour mener à bien leur mission, les deux spécialistes s’appuieront sur les documents déjà réalisés concernant les incendies déjà survenus sur ce patrimoine naturel. En 1970, en 1988 mais aussi plus récemment en 2004 ou 2010, les précédents ne manquent malheureusement pas. L’objectif post-incendie est d’éviter la propagation de pestes végétales. Dans leur rapport, qu’ils rendront le 4 décembre prochain, les deux experts détailleront les actions à mener sur le terrain.