Sur le terrain des incendies au Maïdo, plus de 1000 personnels ont été mobilisés pour venir à bout des flammes qui ravageaient le Parc National des Hauts. Parmi eux : des agents forestiers, des ouvriers, des employés municipaux, des militaires, des mécaniciens, des équipes médicales et des pompiers. Des hommes mais aussi des femmes qui interviennent depuis une dizaine de jours et travaillent sans relâche, ignorant la fatigue. L’une de ces femmes s’appelle Marie. Elle livre son expérience du terrain.
A 27 ans, Marie Peucelle peut être fière de son parcours. La jeune femme brillante est chef de section dans les formations militaires de la Sécurité Civile. Sous ses ordres, une trentaine d’hommes oeuvrent chaque jour sur les lieux des incendies. Si la proportion de femmes est d’environ 10% dans l’armée, Marie Peucelle explique que les hommes acceptent plutôt bien cette réalité, contrairement à ce qui se dit. Elle en tout cas a su s’imposer dans ce milieu essentiellement masculin.
Son métier, Marie l’exerce avec passion, sans jamais renier son statut de femme, qui constitue pour elle un sérieux atout. Bien qu’elle soit très féminine, la jeune femme a accepté les lois du terrain et sait que les missions sur lesquelles elle est engagée s’accompagnent de multiples contraintes, notamment sur le plan de l’hygiène. Mais cela ne l’a jamais rebuté.
Travailler jour et nuit sur des sentiers aussi escarpés que ceux du Maïdo oblige les pompiers qu’ils soient hommes ou femmes à reléguer au second plan leurs exigences de confort. Comme beaucoup de femmes, Marie aspire à fonder un foyer. Mais pour l’heure, c’est à sa carrière qu’elle accorde la priorité. Formée à l’école de Saint-Cyr, cet officier de carrière entend bien parfaire son expérience du terrain durant quelques années encore.