Au niveau national comme à la Réunion, les policiers ont décidé de mener de nouvelles actions pour faire entendre leur ras-le-bol. Et interpeller le nouveau président de la République sur leurs conditions de travail.
Ce jeudi 10 mai est marqué par une nouvelle mobilisation des forces de l’ordre à l’échelle nationale.
Une chose est sure : l’heure n’est pas à l’apaisement et les policiers sont déterminés à faire entendre leur détresse. Le malaise est récurrent dans la police et cette mobilisation orchestrée par l’Unité Police SGT- Force Ouvrière affiche plusieurs objectifs. Au niveau national, le premier syndicat de gardiens de la paix, et Alliance, le second, ont appelé la semaine dernière à deux "journées d’action" distinctes, les 10 et 11 mai, afin de "relayer le ras-le-bol" des policiers.
Sur l’ensemble du territoire national, de grands rassemblements ont été organisés par les policiers. Sur le plan local, une action d’information à destination de la population s’est déroulée face au commissariat de police de Saint André, de 13h00 à 15h00.
Les policiers ont donc distribué des tracts aux automobilistes afin d’alerter la population quant à leurs conditions de travail. L’unité SGP Police-Force Ouvrirère exige "l’arrêt immédiat de la révision générale des politiques publiques dans la police". Selon ce syndicat, "cette baisse drastique, constante et injuste des effectifs de la police et des moyens matériels ne permet plus de lutter efficacement contre la délinquance et d’assurer la protection des personnes et des biens dans des conditions de sécurité optimales".
L’unité SGP Police-Force Ouvrirère demande "l’abandon de la politique du chiffre , qui loin de lutter contre le sentiment d’insécurité chez nos concitoyens ne sert qu’à alimenter les compteurs statistiques d’une hiérarchie avide d’ambitions"
Autre point capital relayé par les policiers mobilisés à Saint André : le syndicat réclame le renforcement de la présomption d’innocence pour les policiers.