Environ 10 000 poissons sont morts depuis février dans l’Ouest de l’île. Les autopsies ont révélé la présence d’une bactérie qui serait la cause de ce phénomène : le "Streptococcus iniae".
Des milliers de poissons morts et 83 espèces touchées : le phénomène dans les eaux côtières de Saint-Paul perdure depuis le 26 février. Les analyses de l’eau et des poissons conduites par l’ARS et la DEAL (direction de l’environnement, de l’aménagement et du logement) ont enfin produit des résultats ce vendredi.
Les résultats de la qualité des eaux marines seront connus progressivement d’ici début avril, mais les autopsies réalisées en laboratoire identifient la présence d’un germe bactérien "Streptococcus iniae".
Des pathologies similaires sont régulièrement signalées dans le monde tempéré et tropical, affirme la préfecture dans un communiqué.
Un phénomène de mortalité massive était déjà survenu sur les côtes ouest de l’île en 2000 et 2002. Environ 70 espèces de poissons avaient été touchées en deux mois. La même bactérie avait été alors identifiée.
Selon les experts, ces bactéries causent des infections septicémiques chez les poissons et se dispersent au contact de la peau.
Le poisson devient alors léthargique avec une couleur foncée et des hémorragies au niveau de la base des nageoires. La mort du poisson peut survenir en quelques jours.
Une cause possible : des conditions environnementales "non optimales" pourraient contribuer à l’émergence de ces pathologies, notamment la baisse du taux d’oxygène dans l’eau, niveau élevé en nutriments (azote, phosphore) et température élevée.
Bonne nouvelle pour l’homme malgré tout : les infections par "Streptococcus iniae" chez l’homme sont rares. Il est néanmoins plus prudent de ne pas manipuler les poissons morts.