Depuis ce matin, les nouvelles mesures destinées à renforcer le dispositif de sécurité dans les enceintes aéroportuaires sont entrées en application. Au centre de ce plan, le déploiement de militaires sur ces sites jugés sensibles et l’augmentation du nombre de patrouilles quotidiennes.
Elles se feront par groupe de quatre. Les patrouilles dans les aéroports mobiliseront désormais deux militaires et deux agents de la Police aux Frontières. Les équipes effectueront des rondes pédestres et véhiculées dans et aux abords des zones sensibles.
Les autorités françaises qui se sont inquiétées cette semaine d’un risque d’attentat accru sont sur le qui-vive. La récente exécution d’un otage français au Niger (Michel Germaneau) et l’enlèvement de cinq ingénieurs du groupe Areva ont contraint l’Etat Français à développer les actions de terrain, à l’intérieur comme aux frontières du pays.
La Réunion sera logée à la même enseigne que l’hexagone. Pour autant, le Gouvernement tient à relativiser la situation : ainsi que le déclarait hier le Ministre de l’Intérieur Brice Hortefeux, "le risque d’un attentat s’est renforcé mais pas spécifiquement sur les transports". A l’aéroport de Roland Garros, premier site concerné par ces mesures de sécurité dans l’île, les voyageurs qui revenaient de Paris ou de Lyon ce matin avouaient ne pas être gênés par les fouilles plus systématiques et la durée rallongée des opérations de contrôle.
Les passagers au départ et au retour des deux aéroports réunionnais trouvent dans l’ensemble que cette présente militaire est discrète et confient volontiers être rassurés par la mise en place de ce dispositif. Pour les autorités, la vigilance doit se situer à tous les niveaux. La population est elle aussi sollicitée pour alerter les autorités dans le cas où un individu, un bagage suspect serait aperçu.
Sécurité maximale partout et tout le temps : la consigne a été intégrée par les opérateurs de sûreté. Employés par des boîtes privées, ces agents ont reçu les mêmes directives que les autorités. Les fouilles minutieuses des bagages et le recours à l’imagerie déjà systématiques, seront appuyés par des palpations de sécurité plus régulières.