Philippe Jouanen, directeur général de la SIDR bat tous les records de production. Le taux de progression de 5% de son parc immobilier, est lié à l’optimisation du dispositif de défiscalisation vers le logement social.
Sur papier la défiscalisation est une source complémentaire de financement de la ligne budgétaire unique. Y a t’il eu des incidences pour la Société immobilière du département de la Réunion ?
Enormément grâce à l’effet de levier qu’a représenté la défiscalisation, nous avons multiplié par quatre la production de logements sociaux à la SIDR, et par trois à la Réunion, pour l’ensemble des bailleurs sociaux.
L’état cherche à faire des économies, existe t’il selon vous un risque de modification des termes de cette défiscalisation ?
Je ne suis pas dans le secret des Dieux, ni dans le secret du gouvernement, mais jusqu’à présent, le gouvernement a garanti qu’il ne toucherait pas la défiscalisation appliquée au logement social. Et pour l’instant, on remarque qu’il n’y a pas eu de modifications.
Même dans le plafonnement ?
Le plafonnement, ce sont des annonces qui sont faîtes pour la loi de finance de 2013 et nous n’avons pas plus de précisons pour l’instant. Donc je ne peux me prononcer sur ce sujet. En tout cas, ce que je peux dire c’est que la défiscalisation a été un levier énorme en supplément de la Ligne Budgétaire Unique (LBU) qui reste le socle du financement du logement social. Nous allons utiliser en 2012 environ, 50 millions de LBU directement appliqués à la construction de logements neufs, et 170 millions de défiscalisation. C’est à dire trois fois plus que la LBU.
Vous comprenez qu’on ne peut pas supprimer du jour au lendemain d’un trait de plume cette défiscalisation sans mettre en place quelque chose qui vienne la remplacer. Nous ne sommes pas des ayatollahs de la défiscalisation. Si on peut trouver plus et mieux et moins cher pour le gouvernement, nous applaudirons pour le gouvernement et nous accompagnerons le mouvement.
Avons-vous des propositions à faire ?
Nous en avons fait une récemment et nous verrons si elle sera étudiée. Nous avons proposé de simplifier le dispositif et de faire en sorte que soit crée un fonds qui gère l’argent destiné à la défiscalisation, un peu sous la forme d’un livret A. Nous avons soumis cette idée de création d’un livret défiscalisation à la Caisse des Dépôts et au Ministère de l’Outre-mer et peut être que cette idée fera son chemin et sera étudiée.
Quel serait l’avantage pour l’investisseur ?
L’investisseur y trouverait le même avantage, avec certainement un dispositif beaucoup plus simple que les usines à gaz que nous montons actuellement. Il suffirait de placer l’argent sur un livret dans un fonds, et de voir ce fonds rémunéré, en fonction de l’utilisation qui en sera faite. Les avantages seraient surtout pour les bailleurs sociaux et in fine pour les locataires. Car en simplifiant un certain nombre de mesures, nous réduirions les coût d’environ 10 %. Et 10% de moins sur les coûts, c’est 10% de moins sur les loyers.
Les bailleurs sociaux ont une position dominante sur le marché de la production de logement annuel ?
Tous les bailleurs sociaux doivent représenter aujourd’hui 80 à 90 % de la production de logements. Nous produisons de 4000 à 4500 logements par an, donc 800 millions d’euro de chiffre d’affaires annuel pour le bâtiment, dont un tiers et financé par le recours à la subvention LBU, ou le recours à la défiscalisation. Le solde étant financé par la Caisse des dépôts et l’agence française de développement.
Retrouvez le podcast de l’émission “Point de vue” sur le site www.antennereunionradio.
Enormément grâce à l’effet de levier qu’a représenté la défiscalisation, nous avons multiplié par quatre la production de logements sociaux à la SIDR, et par trois à la Réunion, pour l’ensemble des bailleurs sociaux.
L’état cherche à faire des économies, existe t’il selon vous un risque de modification des termes de cette défiscalisation ?
Je ne suis pas dans le secret des Dieux, ni dans le secret du gouvernement, mais jusqu’à présent, le gouvernement a garanti qu’il ne toucherait pas la défiscalisation appliquée au logement social. Et pour l’instant, on remarque qu’il n’y a pas eu de modifications.
Même dans le plafonnement ?
Le plafonnement, ce sont des annonces qui sont faîtes pour la loi de finance de 2013 et nous n’avons pas plus de précisons pour l’instant. Donc je ne peux me prononcer sur ce sujet. En tout cas, ce que je peux dire c’est que la défiscalisation a été un levier énorme en supplément de la Ligne Budgétaire Unique (LBU) qui reste le socle du financement du logement social. Nous allons utiliser en 2012 environ, 50 millions de LBU directement appliqués à la construction de logements neufs, et 170 millions de défiscalisation. C’est à dire trois fois plus que la LBU.
Vous comprenez qu’on ne peut pas supprimer du jour au lendemain d’un trait de plume cette défiscalisation sans mettre en place quelque chose qui vienne la remplacer. Nous ne sommes pas des ayatollahs de la défiscalisation. Si on peut trouver plus et mieux et moins cher pour le gouvernement, nous applaudirons pour le gouvernement et nous accompagnerons le mouvement.
Avons-vous des propositions à faire ?
Nous en avons fait une récemment et nous verrons si elle sera étudiée. Nous avons proposé de simplifier le dispositif et de faire en sorte que soit crée un fonds qui gère l’argent destiné à la défiscalisation, un peu sous la forme d’un livret A. Nous avons soumis cette idée de création d’un livret défiscalisation à la Caisse des Dépôts et au Ministère de l’Outre-mer et peut être que cette idée fera son chemin et sera étudiée.
Quel serait l’avantage pour l’investisseur ?
L’investisseur y trouverait le même avantage, avec certainement un dispositif beaucoup plus simple que les usines à gaz que nous montons actuellement. Il suffirait de placer l’argent sur un livret dans un fonds, et de voir ce fonds rémunéré, en fonction de l’utilisation qui en sera faite. Les avantages seraient surtout pour les bailleurs sociaux et in fine pour les locataires. Car en simplifiant un certain nombre de mesures, nous réduirions les coût d’environ 10 %. Et 10% de moins sur les coûts, c’est 10% de moins sur les loyers.
Les bailleurs sociaux ont une position dominante sur le marché de la production de logement annuel ?
Tous les bailleurs sociaux doivent représenter aujourd’hui 80 à 90 % de la production de logements. Nous produisons de 4000 à 4500 logements par an, donc 800 millions d’euro de chiffre d’affaires annuel pour le bâtiment, dont un tiers et financé par le recours à la subvention LBU, ou le recours à la défiscalisation. Le solde étant financé par la Caisse des dépôts et l’agence française de développement.
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