Les pharmacies et établissements hospitaliers du département sont attentifs à leurs stocks de médicaments car certains traitements sont acheminés uniquement par voie aérienne.
L’acheminement des médicaments en provenance de l’Hexagone s’effectue à hauteur de 80% par voie maritime. Par contre, les médicaments d’urgence donc ceux qui doivent être réfrigérés tels que les traitements contre le cancer Arrivent sur le département par voie aérienne.
Pour l’heure, les perturbations du trafic aérien européen n’ont pas de conséquences directes sur l’acheminement des médicaments car les pharmacies, hôpitaux et cliniques ont tous des stocks de réserve. A titre d’exemple, un pharmacien de Bellepierre explique qu’il dispose d’un stock confortable de médicaments approvisionnés tous les jours par ses fournisseurs. " Le problème des avions n’interfère pas du tout en ce qui concerne les médicaments des malades réunionnais. Les pharmacies ont en moyenne un mois de stocks et les trois grossistes, trois mois. Donc trois jours sans avion, c’est ni vu ni connu".
En revanche, les stocks ne sont pas aussi importants dans les hôpitaux. Au CHR de Bellepierre, de possibles ruptures inquiètent les pharmaciens. La clinique Sainte Clotilde annonce qu’elle ne possède que dix jours de stock de médicaments . "Si la situation ne se débloque pas, on va devoir se réunir avec les hôpitaux pour voir comment on pourra gérer certains médicaments qui représentent de véritables urgences pour nos patients" explique un professionnel de santé exerçant à la clinique.
En cas de pénurie au sein d’un établissement hospitalier - ce qui n’est pas le cas pour le moment -, les professionnels de santé répondront aux besoins des patients en sollicitant leurs confrères possédant une réserve plus importante de médicaments.
80% des médicaments arrivent à la Réunion par bateau. Par contre, les traitements d’urgence pour les personnes atteintes du cancer arrivent par avion comme tous les médicaments dits d’urgence tels que les dialyses ou les prothèses.Il s’agit donc de rester vigilant quant à la gestion des stocks pour ne pas subir de rupture en raison des perturbations du trafic aérien. L’Agence Régionale de Santé (ARS) de l’Océan Indien s’organise pour acheminer ces médicaments dits d’urgence pour que ces derniers soient acheminés via les aéroports du Sud de la France.
En ce qui concerne les évacuations sanitaires en direction de l’Hexagone peuvent être effectuées sans problème. En moyenne, une centaine de rapatriements sanitaires sont assurés chaque année et si les patients doivent rejoindre Paris impérativement, ils seront transportés par hélicoptère depuis les aéroports du Sud de la France.