Ce vendredi dans une lettre adressée aux propriétaires des paillotes de plage, le Préfet de La Réunion leur demande expressément de libérer la plage
Amaury de Saint-Quentin, préfet de La Réunion, a demandé aux propriétaires des paillotes dans une lettre envoyée mercredi, de bien vouloir "libérer les lieux".
Dans sa lettre adressée aux propriétaires des paillotes, le préfet leur demande de quitter les lieux mais également de procéder à la remise en l’état initial des lieux.
Le préfet se concentre sur des articles de lois sur le domaine public maritime pour appuyer sa demande.
C’est une décision sans retour qu’a pris le préfet de La Réunion. Une mauvaise nouvelle pour les propriétaires des restaurants de plage.
Jean-Charles est manager au K’Banon. Il apprend la nouvelle ce matin. "Pour moi, je trouve ça normal, parce qu’on est trop près de la mer. Il faut libérer la plage, je comprend tout à fait ça. Maintenant on est entre 120 et 150 employés en comptant les 5 restaurants. Et je m’inquiète pour mon avenir. Demain pour chercher du travail ça va être très dur dans notre branche de métier. J’ai un enfant, une femme, des crédits."
Les restaurateurs n’ont aucune AOT (autorisation d’occuper temporairement) le domaine public maritime depuis que le juge des référés les a suspendues le 16 mars.
Premièrement, leur droit d’occupation n’est pas consenti car il fait obstacle au respect de l’affectation à l’utilité publique et deuxièmement car "Nul ne peut bâtir sur le domaine public maritime ou y réaliser quelque aménagement ou quelque ouvrage que ce soit sous peine de leur démolition, de confiscation des matériaux et d’amende".
Une décision accueillie très favorablement par le collectif de défense du domaine public maritime. Depuis un peu plus d’un mois, ce collectif proteste contre les restaurants de plage. Une manifestation avait d’ailleurs dégénéré début avril. Deux personnes seront jugées prochainement pour les dégradations causées.
Le collectif a d’ailleurs interpellé le maire de Saint-Paul à la fin du moins d’avril. "La population a de plus en plus de mal à accepter l’impunité sur les plages de votre commune et l’immobilisme dans les décisions qui s’imposent... Aucun respect des lois, aucun respect de votre arrêté et ils continuent en toute impunité à braver la colère de la nature", peut-on lire dans la tribune libre.