Il voulait attirer l’attention et il l’a fait. Alors que les conseillers généraux étaient réunis en assemblée plénière ce mercredi, Patrick Savatier s’est déshabillé pour alerter la Présidente du Département sur la situation de l’association Momon Papa Lé La. A l’origine de cette action : un engagement non tenu par le Conseil Général. Patrick Savatier assure en effet que le Département devait octroyer une subvention de 100 000 euros à son association, laquelle promesse n’a pas été respectée.
Une subvention de 30 000 euros au lieu des 100 000 euros promis. Pour le responsable de l’Association Momon Papa Lé La, le compte n’y est pas. Patrick Savatier parle d’une "misère" et fustige la Présidente Nassimah Dindar et sa Majorité.
En colère, l’homme qui oeuvre au quotidien pour accompagner et soutenir des familles en difficultés a voulu frapper fort ce mercredi en ôtant ses vêtements, aux portes du Conseil Général. C’est donc bien en slip que Patrick Savatier a une nouvelle fois levé la voix et exprimé son indignation et son incompréhension face à l’attitude des politiques : " le pauvre est à poil, les associations sont à poil, alors que des associations d’élus sont financées à coup de millions d’euros". Pour le responsable de l’Association Momon Papa Lé La, "c’est un pur scandale".
Patrick Savatier a dénoncé avec force la précarité dans laquelle vivent de nombreux travailleurs Réunionnais, payés entre 500 et 600 euros par mois. Au-delà des "contrats saupoudrés à des fins électoralistes", le responsable de l’Association Monmon Papa Lé La a affiché son soutien aux ex-salariés de l’Arast et appelé les instances politiques, en particulier les élus du Département à reconnaître le travail des associations de quartier, "ces petites mains" qui s’activent chaque jour pour améliorer le quotidien des familles les plus démunies.
Patrick Savatier a encore rappelé : "On n’est pas là pour mendier la charité mais on veut être considérés". Son cri d’alarme a été entendu. Le responsable de l’association Monmon Papa Lé La a été reçu ce mercredi par Nassimah Dindar. Il est ressorti satisfait de cet entretien dans la mesure où sa demande de subvention sera réexaminée prochainement.