Les agriculteurs, en majorité adhérents de la CGPER sont montés au créneau ce matin. Les planteurs de canne se sont rassemblés devant l’ancienne gare routière avant de se rendre à la Préfecture pour déposer une motion. Ils dénoncent le non-paiement de la prime bagasse promise par le Gouvernement.
C’est à pied que les agriculteurs se sont rendus devant la Préfecture. Sans tracteur ni camion, la manifestation s’est déroulée dans le calme. En tête de cortège, Jean-Yves Minatchy - le président de la Chambre de l’Agriculture - a dénoncé le non-paiement de la prime bagasse promise par le Gouvernement.
Les manifestants ont pour objectif de faire accélérer la procédure de la Commission de Régulation de l’Energie qui doit statuer sur la prime bagasse. Cette nouvelle attente met les nerfs des planteurs de cannes à sucre à rude épreuve. "Cela fait longtemps que nous devons être payés. On veut notre dû, tout simplement" martèle un manifestant.
Après avoir déposé une motion le 22 mars dernier au Premier ministre François Fillon, le président de la Chambre de l’Agriculture a alerté par téléphone la ministre de l’Outre Mer, Marie-Luce Penchard. Aujourd’hui, Jean-Yves Minatchy a déposé une motion auprès du Préfet de la Réunion, Michel Lalande. Selon lui, le coup d’accélérateur n’est qu’une "manoeuvre politique".
La Commission de Régulation de l’Energie qui doit statuer sur la prime Bagasse dispose de deux mois pour formuler un avis. Cette attente est insupportable pour les agriculteurs réunionnais qui tirent la sonnette d’alarme depuis des semaines. Pour les planteurs de cannes, il est capital que la mesure concernant la Prime bagasse soit prise avant le lancement de la campagne sucrière.
Selon les organisateurs de cette manifestation, 700 agriculteurs ont répondu à l’appel de la CGPER. pour réclamer le versement de la prime bagasse. Les planteurs de cannes ont crié leur mécontentement car ils attendent le versement de la prime bagasse depuis juillet 2009, date de la promesse d’augmentation du prix de la tonne de bagasse formulée par le Premier ministre François Fillon lors de sa visite sur le département.