Suite à de dangereuses chutes d’arbres, la commune de Saint-Paul a mis en place un plan élagage d’urgence. La zone concernée est celle du littoral. Un budget de 72 000 euros a été débloqué pour cette opération et les travaux sont plus que bienvenus.
Trois accidents en cinq mois : voilà qui semble constituer une sérieuse source d’inquiétude pour la commune de Saint-Paul. En février dernier, une première chute de filaos avait déjà été enregistrée à Saint-Gilles.
Ce premier incident qui n’a fait aucun blessé s’est suivi d’une autre chute de filaos il y a treize jours. La frayeur a alors gagné des plagistes dont les voitures stationnées sur le parking ont été écrasées par un filaos.
Si ces deux événements ont quelque peu inquiété la commune, le déclic est véritablement venu ce lundi 2 août après qu’un arbre soit tombé sur une touriste aux alentours de 17h. Fort heureusement, la jeune fille ne présentait que des blessures légères.
La première victime de ces chutes d’arbres a été transportée à l’hôpital Gabriel Martin et un surclassement a été nécessaire lors de son voyage retour pour permettre à la malchanceuse de rejoindre la métropole dans des conditions optimales (allongée et avec une aide médicale).
Plus de peur que de mal donc pour la commune qui aurait eu à payer cher si la jeune fille avait conservé de lourdes séquelles suite à son accident. Pour éviter que cet épisode se reproduise, la ville de Saint-Paul a réagi. La député-maire Huguette Bello interpellée sur cette série d’incidents a fait voter un budget de 72 000 euros afin d’établir ce que l’élue qualifie elle-même de "plan d’urgence".
Sur les 10 000 arbres qui peuplent le littoral Saint-Paulois, 420 présentent un potentiel danger de chute. Ces incidents trouvent des origines différentes mais un contrôle régulier peut limiter de façon considérable leur nombre.
Certains arbres fragilisés car déracinés ou rongés par les thermites doivent faire l’objet d’un élagage soigné. D’autres filaos, bien accrochés au sol peuvent également s’abattre soudainement. En effet, plus un filaos est grand, plus sa prise au vent est importante et plus sa tendance à plier sera accrue.
L’élagage se poursuivra jusqu’à la mi-septembre, le temps d’annihiler les risques de chute. Concernant l’arrachage de certains filaos jugés trop dangereux, la commune a tenu à rassurer les habitués du littoral : chaque arbre enlevé sera remplacé.