Le vol des feux tricolores semble à la mode sur le département : bien que le phénomène ne soit pas nouveau, il est particulièrement onéreux pour la mairie de Saint Denis. Ce sont plus particulièrement les "répétiteurs" qui sont visés soit par des actes de vandalisme, soit par des vols destinés à redécorer les foyers dans un style urbain "branché".
Au total, plus d’une centaine de feux tricolores ont disparu à Saint Denis. Il s’agit plus précisément des "répétiteurs", à savoir les feux tricolores qui sont installés en bas des poteaux pour permettre aux automobilistes d’avoir une meilleure visibilité lorsqu’ils sont proches des feux.
Le chef lieu compte pas moins de 120 carrefours et tous sont concernés par ces actes de vandalisme. Les feux tricolores sont quasiment tous dotés de répétiteurs mais sur le Boulevard Sud, force est de constater qu’il en manque un bon paquet.
Selon le responsable de la régie électricité à la mairie de Saint Denis - Patrick Cologon -, le préjudice de ces vols s’élève à hauteur de 40 000 euros puisqu’un répétiteur coûte pas moins de 400 euros l’unité, en comptant l’installation nécessaire à ce type d’équipement. Commandés en métropole, ces feux tricolore remportent un franc succès au regard de la recrudescence des vols. "Ce phénomène représente un budget conséquent pour la mairie de Saint Denis" ajoute Patrick Cologon. Avant de préciser que ces équipements sont parfois utilisés comme luminaires. Ces répétiteurs sont parfois même revendus sur Internet pour des prix allant de 180 à 250 euros, parfois plus... Une chose est sûre, ces équipements lumineux ont la côte !
Bien que les répétiteurs ne soient pas obligatoires, les répétiteurs apportent un confort visuel non-négligeable pour les automobilistes. La mairie de Saint Denis a donc engagé depuis trois jours, une campagne de réhabilitation des équipements signalétiques lumineux. Afin d’anticiper, des commandes sont assurées tous les six mois par la commune et cinquante nouveaux répétiteurs seront donc installés dans les prochains jours. Ces derniers affichent une caractéristique de taille : ils sont sécurisés via un système anti-vandalisme pour limiter au maximum les vols.
Attention, tous les vols de mobiliers urbains sont punis par la Loi : les contrevenants risquent jusqu’à 45 000 euros d’amende et trois ans d’emprisonnement.