Ce matin, des membres de l’Alliance des Réunionnais contre la pauvreté ainsi que plusieurs représentants d’associations de travailleurs et de jeunes se sont réunis devant les grilles de la Préfecture pour dénoncer l’embauche de dizaines d’Européens sur le chantier de la nouvelle centrale électrique du port. Face au chômage qui frappe la Réunion, Jean-Hugues Ratenon exige que l’emploi local soit favorisé.
A 10 heures ce mercredi 3 août, une quinzaine de personnes se sont mobilisées devant la Préfecture de Saint Denis pour faire entendre leur colère en raison de l’embauche de "250 salariés européens sur le chantier de la centrale électrique du port géré par EDF". En tant que président de l’Alliance des Réunionnais contre la Pauvreté, Jean-Hugues Ratenon demande l’ouverture d’une "enquête parlementaire" afin que toute la transparence soit assurée en matière d’embauches sur les grands chantiers de la Réunion.
Selon les manifestants, les postes actuellement occupés par des Bulgares, Tchèques ou Espagnols (...) sur le chantier de la nouvelle centrale électrique du Port pourraient être attribués à des Réunionnais qualifiés. "Plus de 50% des jeunes sont au chômage sur le département et à compétences égales, il est nécessaire de privilégier l’embauche des Réunionnais" affirment les représentants associatifs.
Afin d’assurer la construction de la plus grande centrale thermique de la Réunion, pas moins de 1 200 ouvriers sont mobilisés en permanence et parmi eux, plus d’une centaine d’employés sont d’origine européenne mais d’après EDF, ces embauches sont nécessaires en matière de compétences précises, parfois inexistantes sur le département.