Le quartier de Saint-François est à nouveau endeuillé. Après le père, tombé sous les coups de ses ennemis il y a six ans, c’est le fils Catherine qui est décédé ce dimanche, suite à un différend familial. Ce nouveau drame a réveillé les tensions dans la rue des sapins et mis au jour le traumatisme dont souffrent les riverains. Devant ce constat, le Conseil Représentatif des Associations Noires en appelle aux pouvoirs publics afin que des dispositifs d’aide soient mis en place dans ce secteur sensible.
Dans un communiqué diffusé ce lundi 24 janvier, le Conseil Représentatif des Associations Noires de la Réunion interpelle le Préfet Michel Lalande, sur la situation des habitants du quartier de Saint-François. Pour le responsable de cette structure, " l’histoire terrible de Johnny Catherine et de son fils Laurent ne doit pas être celle du quartier dionysien". Erick Murin souhaite en effet que les riverains, profondément marqués par ces deux drames puissent évacuer ces douloureux souvenirs.
Conscient de l’impact psychologique de ces événements, le CRAN en appelle au Préfet de la Réunion, afin "d’activer une cellule d’appui et de prise en charge psychologique afin d’accompagner les familles et le voisinage en contact avec le drame survenu ce Dimanche 23 Janvier 2011 à Saint-Denis dans le quartier de Saint-François où un jeune de 19 ans à été tué avec une arme à feu".
Dans son communiqué, le CRAN Réunion pointe du doigt un "manque de réaction des autorités pour créer des espaces d’écoutes et de paroles lors des drames perpétrès à La Réunion". Erick Murin, énonce par ailleurs la "nécessité de prévenir les risques de traumatismes psychologiques chez les personnes vulnérables".