A la suite de l’attaque de requin survenue dimanche 5 août su sur le spot de Saint-Leu (cf Linfo.re "
Attaque de requin : le pied et la main du surfeur sectionnés") , la préfecture a organisé hier, une réunion des communes du littoral où se pratiquent de façon habituelle le surf et autres sports de glisse nautiques.
L’association des maires, le conseil régional, les services de l’Etat, la Réserve Naturelle Nationale Marine et l’un des animateurs du programme CHARC ont également participé à cette réunion de travail orchestrée dans les locaux de la Préfecture de Saint Denis hier, dès 17h30.
Lors de cette réunion de crise portant sur la gestion du risque requin, la préfecture de la Réunion a décidé de prendre trois mesures. En tête de liste de ces mesures,
l’Etat veut "rendre effective" la pêche des requins à des fins scientifiques. En clair, la chasse aux squales est ouverte mais ce, uniquement sous conditions. Il s’agit précisément
"d’évaluer le risque ciguatera" et pour ce faire, l’Etat va organiser des pêches de requins tigres, bouledogues et de carangues.
Lors de cette réunion portant sur la gestion du risque requin, Xavier Brunetière - secrétaire général de la préfecture - a détaillé les mesures prises. Conformément aux instructions données par le Ministre des outre-mer, les règles de prudence inscrites dans l’arrêté du 15 juillet 2008 ont été rappelées, en particulier l’interdiction de pratiquer le surf une heure avant le coucher du soleil (article 5).
Il a en outre été convenu :
1). De poursuivre l’action de renforcement de la sécurité des pratiques de surf par
la surveillance de certains spots. D’ores et déjà les travaux sont en cours avec les
communes de Saint-Leu et de Saint Paul.
Les Services de l’Etat accompagneront ces communes ainsi que la commune de Trois-Bassins par des moyens financiers (subvention d’équipement et contrats aidés).
2). D’accélérer la connaissance du risque requin en réalisant dès cette semaine de
nouvelles opérations de marquage. A ce stade 23 requins (9 bouledogues et 14 tigres) sont marqués. En outre le programme CHARC intégrera les données
d’observation des usagers de la mer.
3). D’organiser des opérations de pêche dans un volume limité, parallèlement à la poursuite des opérations de marquage.
Cette opération a pour but de réévaluer le risque de ciguaterra sur la base duquel la consommation de chair de requin a été interdite. La préfecture a également rappelé que la pêche des requins bouledogues et tigres – espèces non protégées – est d’ores et déjà autorisée sous certaines conditions dans la Réserve Marine.
Lorsqu’elles seront effectuées par des pêcheurs professionnels, ces prises seront indemnisées par l’Etat selon des modalités restant à définir, conformément à l’engagement pris par le Ministre des outre-mer.